Chavirage ou erreur de cap, peut être à l’origine de la disparition du poti marara

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Publié le 12/11/2016 à 16:14 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:30

Le haut-commissaire de la République a décidé d’arrêter les recherches ce dimanche, après  quatre journées et quatre nuits de survol de la zone de la part des Guardians, du Casa de l’armée de l’air et des hélicoptères. L’effort de recherche a totalisé 55 heures de vols  sur une surface de 70 000 km2.  « C’est une zone qui comprend quasiment tout l’Archipel des Îles de la Société » indique Clément Jacquemin, directeur du JRCC Tahiti.

Pour lui, deux hypothèses feraient que l’on ait pas retrouvé trace des disparus.  « Soit le bateau a coulé complètement avec les personnes, suite à une collision avec quelque chose qui flottait en surface et qui aurait disloqué l’embarcation. Mais cela nécessiterait un choc très violent ».

Hypothèse peu probable car aucune trace de l’embarcation, ni tâche d’huile ou de mazout n’apparait à la surface de la zone. Pas de glacière, pas de gilet de sauvetage, rien du tout. Aucun élément qui pourrait faire penser aux sauveteurs qu’il y ait eu collision ou chavirage.

L’autre plus probante  serait la désorientation. « Une erreur de cap vraiment importante (…) ce qui ferait que malgré l’extension de la zone de recherche qui était déjà très importante, nous n’avons pas réussi à les localiser. Et à un moment donné, il faut malheureusement arrêter les recherches car nous ne pouvons pas indéfiniment repousser les limites de la zone de recherches ».

Concernant les possibilités  de retrouver Laurent et Meherio, Clément Jacquemin les estime minces. « On ne peut rien garantir à 100% dans les recherches en mer. On a vu des naufragés dériver pendant des semaines et dans ces cas là, il est quasiment impossible de les retrouver tant la zone est grande et il n’existe pas de moyens adaptés pour couvrir de telles zones. Il y a des chances, mais elles sont faibles. »

Si à bord il y a du matériel de pêche qui pourrait potentiellement être un facteur de survie pour Laurent et Meherio Para, il existe une inconnue qui est l’eau potable. « Comme on rentre en saison des pluies, et qu’il pleut un peu partout, ils peuvent recueillir de l’eau et se désaltérer. » Mais tout cela ne sont que des suppositions.

Pour le JRCC, alerter le plus tôt possible les autorités en cas de disparition d’un bateau, est primordial. « Il ne faut pas que les gens hésitent à nous appeler. Cela nous permet d’envoyer rapidement des moyens de recherche ». Et surtout précise Clément Jacquemin, « être équipé de balise de détresse, qui est en Polynésie, le meilleur moyen de localisation. Vous appuyez sur un bouton et le signal est reçu dans les minutes qui suivent au JRCC. »
 

Rédaction Web avec Tauhiti Tauniua Mu San.

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