Le bourreau de Blanc blanc, 47 ans, originaire du Vanuatu, s’est présenté au tribunal sans avocat et s’est très peu exprimé sur son acte.
L’avocat des associations de protection animale, Me Fidèle, s’est exprimé devant la presse, à la suite de la séance. « Je pense que le juge a été relativement clément avec ce monsieur », a-t-il déclaré. « Mais nous, ce que l’on recherchait, c’était la reconnaissance de sa culpabilité parce que, effectivement, le droit n’est pas très certain en matière d’actes de cruauté envers des animaux. Qu’est ce qui fait la frontière entre un acte de cruauté et un mauvais traitement ? Même en métropole, ce n’est pas très clairement établi », explique-t-il. L’avocat reconnait : « En métropole, ils sont beaucoup plus sévères, effectivement ». Ce jugement, « étant donné que c’est une première » pourrait servir à faire passer un « message » selon l’avocat. Si d’autres faits similaires se reproduisaient, il se pourrait que la justice polynésienne soit beaucoup moins clémente.
En juin dernier, sous l’emprise de l’alcool, le propriétaire a tranché la gorge de son chien qui aboyait trop fort. Une vétérinaire qui avait tenté de sauver l’animal, a dénoncé cet acte sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation des internautes et des associations. L’histoire de ce chien baptisé Blanc blanc avait ensuite été relayée par les médias. Une plainte avait alors été déposée.
Les associations de protection animale espèrent aujourd’hui que ce jugement fera jurisprudence.