Attentat de Nice : Poerava, jeune polynésienne en métropole, raconte

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Publié le 14/07/2016 à 9:12 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:31

Poerava Liénard vit en métropole avec sa famille depuis une dizaine d’années. À Nice pour ses études, elle s’est confiée à Tahiti Nui Télévision sur la nuit du 14 juillet.  « J’allais en ville. J’attendais mon bus quand j’ai vu toutes les voitures de police et les pompiers débouler à fond. Je me suis demandée ce qui se passait. Les gens m’ont dit « n’attends pas ton bus. Il n’y en aura pas. Il y a eu un problème », raconte-t-elle. 

À l’écart de la scène, la jeune femme n’a pas tout de suite compris ce qui était en train de se passer. « Les premières minutes, je n’ai pas bien compris. Et en fait ce sont les bus dans l’autre sens… J’ai vu qu’ils étaient remplis alors qu’il n’était que 23h30. Et les gens pleuraient. J’ai vécu finalement la situation de manière extérieure. C’est après que j’ai compris », confie-t-elle.

Des amis sont rapidement venus la chercher, alors que les autorités commençaient à bloquer la ville. Une fois à l’abri, il a fallu rassurer les proches. « On a tous passé nos soirées avec nos téléphones parce qu’il fallait rassurer tout le monde », explique-t-elle. 

Au lendemain du drame, Poerava est choquée et surtout en colère. Elle dit ne pas comprendre comment un tel drame a pu se produire.  « Ça fait écho à ce qui s’est passé à Paris. Mais je n’aurais jamais pensé que ça se passe à Nice », dit-elle. 
« Nice c’est hyper touristique, ça bouge tout le temps et là ça marche au ralenti. Je pense qu’on n’arrive pas encore à réaliser ce qui s’est passé », estime la jeune femme.

Poerava ne veut pas céder à la peur. Elle continue de sortir de chez elle. La Polynésienne s’est d’ailleurs rendue à une messe en hommage aux victimes. « Je ne vais pas m’empêcher de vivre à cause de ça. Je n’en ai pas envie et je pense que ce n’est pas la solution », lance-t-elle. 
 

Rédaction Web (Interview : Thomas Chabrol)

Son témoignage, par téléphone

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