Assises : le procès d’un coup de poing fatal

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Publié le 19/02/2017 à 14:51 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:21

A la barre, Kevin, un jeune homme propre sur lui et décrit comme « stable et posé » par le psychologue, a d’emblée reconnu les faits : avoir porté un coup de poing à la victime, « je dis bien un seul coup« , qui l’a fait chuter au sol. Gustave était décédé quelques jours plus tard à l’hôpital des suites d’un « traumatisme crânien sévère « .

Une mort pour 3 000 Fcfp. Car les deux hommes, imbibés d’alcool, s’étaient disputés autour d’une partie de Kikiri. La victime reprochait à Kevin d’avoir touché à sa mise, lui faisant perdre cette somme. Et le ton était monté jusqu’à l’irréparable.

« J’ai eu peur qu’il me donne le premier coup. J’ai réagi en premier. Il est tombé. Je me suis dit : ‘il est juste évanoui’  (…) ça m’a beaucoup touché aussi. Ce qui est fait est fait mais je suis là devant vous et j’assume« , a lancé le jeune homme à la cour.

Ce sportif, amateur de va’a, avait assuré, lors de l’instruction de l’affaire que c’était la première fois de sa vie qu’il se bagarrait. Un comportement qu’il a mis sur le compte d’une trop importante consommation d’alcool le soir du drame.

La famille de Gustave, elle, peine toujours  à faire son deuil. Sa mère a fait de la chambre de son fils, un homme « apprécié de tous« ,  un « sanctuaire« , ne parvenant pas à tourner la page, selon le compagnon de celle-ci.

Des proches qui attendent aujourd’hui que justice passe. « Que ce soit 2 ou 5 ans, qu’il soit condamné. On peut pardonner mais pas oublier« , a déclaré à TNTV, Paul, le beau-père de la victime.

Le procès se poursuit ce mardi. Le verdict sera rendu dans le courant de la journée. Pour ce coup de poing fatal, Kevin, qui est aujourd’hui libre, risque de passer les 15 prochaines années dans une cellule de Nuutania.
 

J-B. C. 

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