Le 26 juin 2015 à Raiatea, les pompiers s’étaient portés au chevet de sa compagne qu’ils avaient découverte sans vie. La veille, alors que tous deux avait consommé des litres de komo, l’accusé lui aurait porté de multiples coups.
Au réveil, la victime s’est plainte d’avoir des difficultés pour respirer. Elle rendra son dernier souffle peu après. La jeune femme présentait de multiples hématomes au visage et, selon l’autopsie, est décédée en raison d’un important traumatisme crânien.
Ce dossier devait être étudié lors de la précédente session de la cour d’assises mais un problème de procédure avait conduit à son renvoi.
Mardi et mercredi de la semaine suivante, un autre homme, Reua H, fera face aux jurés pour des faits quasi similaires. Le 21 mai 2015 à Vairao (Tahiti) lui aussi aurait passé à tabac sa conjointe après avoir absorbé une grande quantité de vodka.
Au point que s’il a reconnu les violences, l’accusé, 32 ans aujourd’hui, a déclaré lors de son audition se souvenir de peu de choses.
« Je crois que j’ai cogné ma femme car lorsque j’ai regardé mes mains le lendemain, j’avais des bobos », avait-il déclaré.
Hospitalisée, la victime, 23 ans, était tombée dans le coma puis en était sortie mais elle présentait un état végétatif. Elle était décédée 3 mois plus tard d’une détresse respiratoire consécutive à un « traumatisme crânio-encéphalique sévère » très probablement lié aux coups reçus.
Reua H. est renvoyé pour « violence sur personne vulnérable ayant entrainé la mort sans intention de la donner ». Sa compagne était en effet atteinte d’une cirrhose du foie et devait être évasanée en métropole pour recevoir une greffe. L’accusé risque aujourd’hui 20 ans de prison.
Le procès de Brett T. conclura la session d’assises. Le lundi 12 juin, cet individu de 23 ans sera jugé pour avoir causé la mort d’un homme qui vivait sous le même toit que lui, dans la maison familiale de Raiatea. Le 31 août 2015, tous deux, qui en étaient déjà venus aux mains par le passé, avaient eu un rapport sexuel.
Puis le présumé agresseur était parti se coucher. Dans la nuit, il avait entendu du bruit et s’était relevé. Selon ses déclarations, il serait alors tombé nez-à-nez avec la victime qui lui aurait jeté une bouteille. Un geste qui aurait déclenché une avalanche de coups de pieds et de poings.
C’est d’ailleurs uniquement parce qu’il commençait à avoir mal au poignet que le jeune homme aurait cessé les violences. La victime, elle, ne respirait déjà plus. Brett T. encourt 15 années de prison.
Outre ces trois affaires, deux autres dossiers, de viols cette-fois, seront soumis à l’appréciation des jurés. Des audiences qui pourraient se dérouler à huis-clos.