Assises: 13 ans de prison pour le mari violent

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Publié le 06/06/2017 à 14:57 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:19

Le 5 avril 2015, le couple résidant à Vairao s’était rendu à un tournoi de pétanque. Pendant la soirée, une dispute avait éclaté , tous deux étant fortement alcoolisés. L’homme souhaitait rentrer au domicile, mais sa conjointe refusait. Il lui avait alors envoyé une première gifle, puis lui avait porté des coups.

Si des nombreux témoins ont assisté à la scène sans qu’aucun n’intervienne, ni n’appelle les gendarmes, chacun ayant de « bonnes raisons« , tous ont laissé entendre que c’était la faute de la victime si son mari l’avait frappée. Certains se déclarant plus choqués par les mots qu’employaient la défunte que par les coups portés par le mari.

Comme cette femme qui assisté à la scène. « J’ai vu que la femme disait des noms d’oiseaux à son mari, des mots pas très gentils à son égard. » Pour elle, la victime n’y est donc pas pour rien dans ce qui lui est arrivé. « Elle a parlé méchamment à son mari. Je regrette beaucoup ce qui s’est passé. C’est fait, c’est fait. »

Et pourtant, la scène était on ne peut plus violente. Après plusieurs coups portés sur sa compagne, Reua l’empoigne par les cheveux, puis la tire hors du terrain de pétanque pour regagner leur domicile. C’est un peu plus loin, alertées par des cris, que deux personnes retrouveront la femme inanimée dans les bras de son conjoint. Celui-ci lui la giflant pour tenter de la ranimer.

Si l’accusé n’a pas nié les faits, il n’est pas parvenu à expliquer ce déchaînement de violence, mettant ses actes sur sa consommation excessive d’alcool, durant la journée.

Pour Maître Gilles Jourdainne, avocat de la victime, « les causes de la mort sont liées à un déchaînement de violences sur cette pauvre femme, dû à une forte consommation d’alcool ». « Mais, poursuit le défenseur, il n’en demeure pas moins que l’auteur des faits a porté des coups extrêmement violents qui ont entraîné un hématome sous-dural qui a causé la mort. »

Quant à la passivité des témoins qui ont assisté à la scène, l’avocat ne mâche pas ses mots: « C’est dramatique d’entendre certains témoins nous indiquer qu’en gros, le tane aurait un droit de correction sur sa vahine qui lui a manqué de respect, et tout cela dans un contexte d’alcoolisation qui semble être toléré par chacun ».

Espérons qu’au cours du procès, ceux qui ont été témoins direct de ce déchaînement de violence ont pris conscience, qu’en fermant les yeux et en restant passifs, ils ont également une part de responsabilité dans les tragiques événements.  
 

Rédaction Web

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