Affaire Sofipac : William Bernier à l’hôpital, le procès renvoyé

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Publié le 15/10/2015 à 12:47 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:53

Jeudi, William Bernier, ancien patron de la société de conseil en défiscalisation, Sofipac, a tenté de mettre fin à ses jours. Il a été retrouvé inconscient, en début d’après-midi, dans la salle de bain de la chambre d’une pension de famille qu’il occupait à Tahiti. 

Le parquet a requis 7 ans de prison ferme ainsi qu’un mandat de dépôt et 100 millions de Fcfp d’amende à son encontre, suite au procès   dénonçant la plus grosse escroquerie à la défiscalisation. « J’estime que c’est plus important que ce qui a été retenu à Wallis-et-Futuna pour une affaire de défiscalisation du même ordre. Au mois de mars 2015, la Cour d’appel de Nouméa me semble-t-il, a réformé la décision des premiers juges et a réduit à 3 ans de détention dont un an avec sursis et deux ans qui peuvent faire l’objet d’un aménagement. Cela veut dire que les personnes n’iront pas en prison. On est loin de ce qui a été requis dans ce procès », a déclaré Me Pascal Gourdon. 

7 ans de prison requis, une décision « sévère » pour l’avocat de la défense. Selon lui, c’est le fait de devoir aller en prison en attendant le verdict qui aurait poussé son client à se suicider… « Il n’a rien laissé paraître. J’ai expliqué comment il fallait prendre ces réquisitions. Certes, elles étaient sévères, mais ce ne sont que des réquisitions. À mon avis, ce qui l’a affecté, c’est le mandat de dépôt au terme de l’audience. Il est clair que le tribunal n’allait pas rendre sa décision le jour même. Et donc le fait de devoir aller à Nuutania pour plusieurs jours, on peut le penser, c’est cela qui a été insupportable, à mon avis », a-t-il estimé.  

Ce vendredi, en l’absence de William Bernier, hospitalisé, et sans certificat médical, le tribunal a annoncé le report de l’audience au 27 octobre prochain. « D’abord on ne sait pas dans quel état il est (William Bernier, NDLR)  et évidemment, si le pire était arrivé, il n’y aurait pas lieu de tenir cette audience, deuxièmement, je n’ai pas de mandat de sa part puisque je l’assistais, il était présent, Il n’y a pas de raison d’avoir un mandat, j’étais à ses côtés. Je n’ai pas de mandat, ce qui justifie également de renvoyer l’affaire », a déclaré Me Pascal Gourdon. 

Rédaction Web (Interview : Esther Parau Cordette / Laure Philiber)

Me PAscal Gourdon, avocat de la défense

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