Affaire Pageau : le principal prévenu nie l’escroquerie

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Publié le 14/05/2018 à 13:55 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:17

Notes en main, Thierry Pageau, qui connait son dossier sur le bout des doigts, se montre combatif à chaque prise de parole.
Celui présenté comme le cerveau de cette vaste escroquerie à la defisc’, dont le préjudice dépasse le milliard de francs, rejette les accusations le visant. « Je n’ai jamais demandé de faire de faux dossiers« , tonne-t-il. 
Pour lui, s’il y a un fautif dans l’histoire, c’est son principal associé Jehan Morault : « Il était gérant de Gestom ensuite il a été gérant de Ifom au niveau national. Il ne peut quand même pas dire que c’est un homme de paille, un exécutant, un pantin. En plus de cela il a une formation identique à celle de Thierry Pageau. C’est un peu facile de dire : « j’ai fait ce qu’on m’a dit de faire. » Il a ses responsabilités aussi. », estime l’avocat de Thierry Pageau, Me Raoul Aureille.
 
Ses responsabilités, Jehan Morault a justement dit les prendre. Depuis le début du procès, l’homme reconnaît l’usage systématique de fausses factures pour constituer les dossiers… et empocher les millions de la défiscalisation.
Et il affirme avoir agi sur instructions de Thierry Pageau malgré les dénégations de ce dernier. « Il s’est agacé comme il l’a dit devant le président, en disant « mais ce n’est pas le dossier Pageau, on devrait l’appeler le dossier Morault » parce que monsieur Pageau ne prend pas ses responsabilités et implique monsieur Morault, mon client, dans toutes ses affaires. (…) D’autres personnes qui ont gravité autour de monsieur Pageau, ont indiqué que c’est lui le donneur d’ordre », explique Me Sandra Boulleret, avocate de Jehan Morault.

Aujourd’hui, un garagiste et le gérant d’une société d’import, eux aussi prévenus dans le dossier, ont été appelés à la barre. Tous deux auraient sciemment émis de fausses factures à l’entête de leurs établissements, moyennant rétribution, pour constituer de faux dossiers.
Pour escroquerie en bande organisée, tous encourent aujourd’hui une peine de dix années de prison. Le procès se poursuit mercredi.

Rédaction web avec J-B.C

 

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