Affaire Boiron : 10 personnes renvoyées en correctionnelle en 2018

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Publié le 04/10/2017 à 10:48 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:19

Nos confrères de La Dépêche de Tahiti ont eu accès à l’ordonnance de renvoi. Le juge d’instruction Mayer divise le dossier en deux parties : l’une concernant le caractère sexuel des infractions, l’autre les stupéfiants. 

En 2011, l’homme d’affaires Thierry Barbion a organisé des soirées libertines dans son bureau de Papeete. Sabine Boiron, ancienne institutrice et maîtresse de Thierry Barbion, amenait des femmes majeures. Mais l’année suivante, elle a fait la connaissance de deux mineures qu’elle a initiées à la consommation d’ice et « manipulées ». Les faits de proxénétismes sont démontrés par l’instruction. 
Thierry Barbion, client de Sabine Boiron, couchait avec elle et une jeune prostituée. L’homme d’affaires a nié connaître leur âge, mais il a reconnu avoir payé Sabine Boiron pour ce service. 
Durant les différentes auditions, Sabine Boiron a déclaré de son côté que Thierry Barbion et Marc Ramel, responsable du Ute Ute, « aimaient la chair fraîche ». Déclaration qui laisse entendre que l’homme d’affaires savait qu’il couchait avec des mineures. 

Thierry Barbion bénéficie d’un non-lieu partiel pour les infractions de proxénétisme d’une mineure, d’agression sexuelle et de viol, dont il avait été suspecté au début de l’affaire. Mais il est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure en échange d’une rémunération, mais aussi pour corruption d’une mineure de 13 ans. 
Les faits qui justifient ce renvoi se sont déroulés lors de soirées entre Marc Ramel, Thierry Barbion et Sabine Boiron ainsi que plusieurs mineures. Marc Ramel a reconnu avoir eu des rapports, mais n’admet pas avoir eu connaissance de l’âge de la jeune fille. 

Marc Ramel bénéficie d’un non-lieu pour agression sexuelle, mais il est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour des atteintes sexuelles sur mineure de 13 ans et offres de produits stupéfiants à des mineures. 

Sabine Boiron, déjà condamnée pour usage de stupéfiants, est notamment renvoyée devant le tribunal correctionnel pour proxénétisme d’une mineure en échange d’ice. Elle encourt 5 ans de prison. 

Thierry Barbion encourt quant à lui 3 ans de prison. Il a choisi d’être défendu dans cette affaire par Me Frédérique Baulieu, qui a été l’avocate de Dominique Strauss-Kahn. 

Sept autres personnes sont également renvoyées devant le tribunal correctionnel pour des atteintes sexuelles sur une mineure de 13 ans, pour avoir eu des rapports sexuels avec une mineure en échange d’une rémunération et majoritairement pour de la détention d’ice. 

L’affaire devrait être examinée au tribunal correctionnel au deuxième semestre 2018. 

Rédaction web 

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