La semaine dernière au Taharaa, des portraits avaient été découpés. Les organisateurs les ont réparés. Mais dans la nuit de samedi à dimanche, les mêmes toiles ont été arrachées. Un acte « violent », pour Marie-Hélène Villierme photographe et professeur à l’Isepp. « Nous avions pris un risque », en accrochant les portraits au Taharaa, estime-t-elle.
Mais cet acte est extrêmement blessant. Les élèves de l’Isepp et de l’ECT, auteurs des photos, sont également très « choqués ».
« As-tu seulement pensé une seule seconde à toutes les heures de travail acharné, à tout l’espoir et la bonne volonté, que les dizaines de personnes qui ont fait du rêve A’ATA une réalité, ont mis dans ces portraits ?!.. », a écrit sur Facebook Jaïka de l’association Pacific Storytellers à l’origine de A’ata. « La joie de vivre et la générosité sont des valeurs polynésiennes et la montée des violences ne doit pas nous les faire oublier ». Ce message, porté par #Aata #smileforpeace, brandi par un millier de sourires et bien plus encore, tu viens de lui donner toute sa pertinence, toute sa puissance ! »
Les portraits déchirés ont été retirés et il n’est pas question de les remplacer. L’association Pacific Storytellers, et la mairie de Arue ont l’intention de porter plainte. Il ne devrait pas être trop compliqué de retrouver le responsable… Selon Marie-Hélène Villierme, le geste a été « signé » d’un graffiti. Un acte qui ne se justifie pas. Les élèves et l’association espèrent que le responsable fera « des excuses publiques ».
Quoi qu’il en soit, cet événement n’arrêtera pas l’installation des portraits un peu partout. Vous n’échapperez pas à ces sourires, aux quatre coins de l’île. Ce mardi, des toiles ont été mises en place à l’aéroport de Tahiti Faa’a. D’autres doivent être placées à la Pointe Vénus.
Manon Kemounbaye