Au cours de la rixe, l’un des policiers a chuté sur la route manquant de peu d’être écrasé par un véhicule. « Ce qui me déstabilise, ce ne sont pas les coups. J’ai encore dans les yeux cette voiture qui me frôle », a-t-il témoigné à la barre, traumatisé par la mésaventure.
Interrogé à son tour, le prévenu a eu bien du mal à expliquer son comportement, laissant entendre néanmoins qu’il avait consommé de la drogue. « C’est la première fois que je suis comme ça. J’étais calme puis je suis parti en live« , a-t-il dit avant de présenter ses excuses aux victimes.
Dans ses réquisitions, la procureure a insisté sur le fait que le trentenaire avait été condamné à deux reprises, ces dernières années, pour de violences. Et la magistrate d’ajouter qu’il n’était « pas admissible » que l’on puisse s’en prendre à des personnes dépositaires de l’autorité publique.
« Si vous me donnez l’occasion de retrouver mon travail et mes enfants, vous ne me reverrez plus jamais ici « , a tenté le trentenaire avant que le tribunal ne parte délibérer. Mais en vain. Alors qu’il était venu de Taha’a pour passer le week-end à Papeete, il restera pour les six prochains mois à Tahiti… dans une cellule à Nuutania. L’homme devra également verser 200 000 Fcfp et 120 000 Fcfp de dommages et intérêts aux deux victimes et rembourser les dégâts causés sur le véhicule des mutoi de Pirae.