6 mois de prison ferme pour avoir frappé son mari à coups de marteau

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Une femme de 28 ans a été condamnée, ce lundi en comparution immédiate, à 18 mois de prison, dont 6 ferme, pour avoir porté deux coups de marteau à son mari, le blessant au crâne, au lendemain de Noël. La victime, de 25 ans son aîné, s’en est tirée avec 5 jours d’incapacité de travail.

Publié le 06/02/2023 à 17:56 - Mise à jour le 06/02/2023 à 17:56

Une femme de 28 ans a été condamnée, ce lundi en comparution immédiate, à 18 mois de prison, dont 6 ferme, pour avoir porté deux coups de marteau à son mari, le blessant au crâne, au lendemain de Noël. La victime, de 25 ans son aîné, s’en est tirée avec 5 jours d’incapacité de travail.

Le fait s’étaient déroulés à Mahina, dans un quartier désœuvré, au matin du 25 décembre. La veille, le couple s’était déjà disputé pour un motif futile.

Le lendemain, au réveil, la tension était toujours palpable. La jeune femme, légèrement handicapée physiquement, avait demandé où se trouvait son chargeur de téléphone. Sans réponse de son mari, elle s’était mise à jeter ses affaires dans leur cabanon de fortune. Celui-ci, en retour, avait fait la même chose.

Dans la foulée, la prévenue avait tenté de s’emparer du sac de son époux contenant ses effets personnels. Alors que celui-ci la poursuivait, elle s’était retournée, un marteau à la main, pour lui asséner un coup sur le crâne, puis un second, au niveau de la tempe.  

A la barre, ce lundi, la jeune femme a assuré avoir voulu se protéger de son conjoint qui, selon ses dires, l’avait frappée la veille. Mais ni les témoins présents sur les lieux, ni les examens médicaux, n’ont permis de mettre en évidence la moindre violence sur sa personne.

« Avec elle, je ne sais jamais sur quel pied danser », a témoigné le mari, âgé de 53 ans. « Je l’aime. Elle me manque, ainsi qu’à nos enfants, mais quand elle pète les plombs…là c’est inacceptable », a-t-il soufflé.

« Il est difficile de définir qui est sous l’emprise de qui »

Tous deux ont fait l’objet d’une expertise psychiatrique qui les a renvoyés dos à dos. « Il est difficile de définir qui est sous l’emprise de qui. Aucun des deux ne se remet en question. C’est un couple où l’escalade de violences aboutit à des situations dramatiques comme celle-ci », a conclu le médecin pour qui, « l’enjeu » principal, est de protéger leurs enfants.

Reste qu’à « un coup de marteau près nous avions un mort », dixit la procureure. La magistrate a en outre rappelé que la jeune femme se trouvait en état de récidive légale pour avoir blessé son ex-compagnon, il y a quelques années, avec un couteau.

Dernière à prendre la parole, la prévenue a tenu à lire une lettre qu’elle avait rédigée au préalable : « Je reconnais les faits de violences sur mon époux et je les regrette vraiment. Être en prison m’a fait prendre conscience que je dois changer de vie. Je suis prête à avoir un suivi psychologique. Je ne veux plus jamais être séparée de ma famille ».

Placée en détention depuis le jour des faits, la jeune femme devra encore patienter avant de retrouver la liberté. Le tribunal l’a en effet condamnée à 6 mois de prison ferme et a ordonné son maintien à Nuutania.

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