Dans le box des prévenus : une mère de famille dont la fille a subi durant des années les assauts du grand-père, d’oncles ainsi que de cousins. La mère savait, mais n’avait rien dit.
Pour ces faits, ses bourreaux, majeurs, ont été condamnés par la cour d’assises à de lourdes peines de prison et les mineurs ont été présentés au juge des enfants.
La mère, elle, comparait pour non-dénonciation de mauvais traitements mais aussi pour proxénétisme aggravé. Car comble de l’horreur, elle avait accepté par deux fois 1 500 francs pour qu’un homme ait une relation avec sa fille.
« Vous l’avez vendue, vous l’avez bradée »
Dans le box, la prévenue n’a pas dit grand-chose, incapable de s’expliquer. Son avocate estime d’ailleurs qu’elle ne dispose pas de toutes ses facultés mentales, raison de son appel.
« Elle n’avait pas les capacités intellectuelles qui lui permettaient d’aller voir les autorités et de dénoncer ce qui se passait. C’est le dossier de la misère humaine, de la misère intellectuelle, de l’absence de repères », a déclaré Me Betty Hayoun.
Là où le bât blesse, c’est que l’expert psychiatre a considéré que la mère était apte à être jugée. En conséquence de quoi, le représentant du ministère public a requis une peine de 5 ans de prison ferme, soit un an de plus que celle prononcée en première instance.
Le jugement sera rendu le 27 septembre.