A la mort de son mari, chef d’entreprise, celle-ci s’est retrouvée en difficulté. L’un des terrains lui appartenant sur l’île sœur, a donc été vendu pour 131 millions de francs. Une partie de la somme a permis de rembourser les créanciers mais Patrick Rey, à qui elle avait demandé de gérer ses affaires, aurait empoché à son profit quelque 52 millions en plus des 25 millions qu’elle lui avait donné pour le remercier. Une manne financière grâce à laquelle l’ancien huissier a viabilisé des parcelles lui appartenant.
Selon l’avocat de la plaignante, Me Arcus Usang « Des sommes importantes ont été remises à mr Rey, lequel les a utilisées à des fins personnelles. Cet argent il l’a fait fructifier sur ses terres et pas sur les terres de ma cliente ».
Aujourd’hui sa cliente se retrouve ruinée. « Elle n’a pas un franc à elle, puisque sur les 83 millions qui lui revenaient, l’ensemble a été capté par mr Rey. Les faits sont là, mr Rey a perçu ses sommes. »
Pour l’avocat de l’ex huissier, Me François Quinquis, son client n’a jamais eu l’intention d’abuser de sa parente. Il entendait faire fructifier les sommes bien qu’aucun accord entre eux n’ait fait l’objet d’un document écrit.
« il y a bien eu un arrangement entre mon client et la plaignante, un arrangement dût à la proximité de leur lien. Mais surtout, il n’y a pas eu de détournement, car qui dit détournement dit impossibilité de rembourser. Or mr Rey, ne demande qu’une seule chose depuis le début de cette affaire, c’est de pouvoir rembourser. »
Mais, selon l’avocat, la procédure judiciaire l’en empêche. « La justice a trouvé intelligent de l’empêcher de rembourser en saisissant le seul bien qui est à lui, sa propriété. Et donc mon client ne peut la rembourser en dépit des propositions qui ont pu être faites ».
Selon l’homme en noir, la chambre de l’instruction a été saisie dans ce but, « Afin de lever la saisie pénale pour permettre ce remboursement. » Pour lui, « Il n’y a pas eu d’intention frauduleuse. »
Durant l’audience, la tante s’est adressée directement et à plusieurs reprise à son neveu. « C’est comme mon fils, alors on fait quoi maintenant », s’est-elle interrogée ?
Une question tranchée par le procureur qui a requis à l’encontre de l’ancien huissier 18 mois de prison ferme et l’obligation de réparer le préjudice causé. Le délibéré sera rendu le 24 octobre prochain.