Cette décision est vécue comme un affront par la famille du défunt. Maitre Christophe Rousseau-Wiart, avocat de membres de la famille de la victime, commente : « Ils sont restés très dignes tout au long de l’instruction mais aujourd’hui, ils ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas comment sur une erreur commise grave même pendant ses fonctions, comment on peut arriver à avoir une peine de prison avec sursis, une absence d’inscription au casier judiciaire. Finalement, la vie continue comme avant… «
Le soir du drame, les gendarmes intervenaient pour un différend familial. Un homme et l’amant de celle-ci étaient sur le point d’en venir aux mains. Estimant que la situation risquait de dégénérer, le sous-officier avait voulu utiliser son Taser mais s’était saisi s’en sans rendre compte de son pistolet automatique avant de faire feu. Sans sommation.
Les deux armes étaient positionnées du même côté de son ceinturon, contrairement à ce qui est préconisé. Pour son avocate, la hiérarchie de la gendarmerie a aussi sa part de responsabilité dans ce drame.
Dernier à prendre la parole, le militaire a un nouvelle fois présenté ses excuses aux proches de la victime. Il a soufflé : « Je porterai toujours ce poids. Pour un gendarme, c’est la pire des choses qui puissent arriver. »
Actuellement cantonner à des tâches administratives à l’état-major, le quadragénaire devrait prochainement regagner la métropole.
Une nouvelle audience se tiendra au mois de décembre. Cette fois, pour déterminer les dommages et intérêts qu’il devra verser à la famille de la victime.