Une expédition scientifique découvre une trentaine de potentielles nouvelles espèces dans le Pacifique

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Ces nouvelles espèces ont été localisées dans la fracture de Clarion-Clipperton, Pacifique central, au moyen d'un véhicule sous-marin téléguidé. Cette technologie a permis de remonter à la surface 55 spécimens, la plupart correspondant à la macrofaune, visibles à l'œil nu mais non identifiés.

Publié le 29/07/2022 à 17:11 - Mise à jour le 29/07/2022 à 17:11

Ces nouvelles espèces ont été localisées dans la fracture de Clarion-Clipperton, Pacifique central, au moyen d'un véhicule sous-marin téléguidé. Cette technologie a permis de remonter à la surface 55 spécimens, la plupart correspondant à la macrofaune, visibles à l'œil nu mais non identifiés.

Plus de 30 potentielles nouvelles espèces, de l’étoile de mer aux holothuries, ont été découvertes au fond de l’océan Pacifique. Ces organismes, qui ne sont pour le moment pas décrits précisément, représentent une fraction des espèces à découvrir dans cet espace relativement méconnu du monde scientifique.

La plaine abyssale de Clarion-Clipperton, située entre Hawaii aux États-Unis et le Mexique, profonde de 5 500 mètres par endroits, a été sondée par une équipe de chercheurs américains et britanniques. Selon un communiqué du National History Museum,  « sur les 55 spécimens récupérés, 48 étaient d’espèces différentes« . Et parmi ces dernières, « seulement neuf sont actuellement connues de la science. Les 39 autres sont donc peut-être de nouvelles espèces, mais elles sont difficiles à évaluer ».

(Crédit Photo : Google maps)

D’après l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), cette zone couvre près de neuf millions de kilomètres carrés dans l’océan Pacifique. Très profonde (environ 5500 mètres de profondeurs), elle est riche de nombreuses espèces marines, et est surtout connue pour ses ressources minières. Le Museum de Londres indique que « de grandes parties de ses plaines abyssales plates sont couvertes de morceaux de minéraux riches en métaux importants tels que le cobalt, le nickel, le manganèse et le cuivre ».

C’est ainsi une zone où la recherche scientifique se focalise pour évaluer l’impact de l’exploitation minière des fonds marins sur l’environnement. Certaines parties ont été protégées, mais les dispositifs pour les explorer sont très coûteux et donc encore peu étudiés.

L’Ifremer indique que « l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), qui administre la zone, a attribué à la France un secteur de 75 000 km2 », et c’est l’Ifremer, sous la direction de l’État Français, qui est chargé d’étudier cette zone et notamment les communautés animales présentes sur le fond, ainsi que les caractéristiques de leur habitat. 

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