Tubuai : un Rahui à Mataura, Mahu et Taahueia

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Protéger le garde-manger de Tubuai pour les générations futures, c’est le souhait d’un comité de gestion des ressources de l’île. Une décision qui fait suite à l’augmentation importante de la commercialisation du poisson et des bénitiers de Tubuai vers la capitale. Le comité a pour projet de délimiter et protéger trois parties de l’île pour une durée de 5 ans.

Publié le 09/11/2021 à 17:02 - Mise à jour le 10/11/2021 à 9:52

Protéger le garde-manger de Tubuai pour les générations futures, c’est le souhait d’un comité de gestion des ressources de l’île. Une décision qui fait suite à l’augmentation importante de la commercialisation du poisson et des bénitiers de Tubuai vers la capitale. Le comité a pour projet de délimiter et protéger trois parties de l’île pour une durée de 5 ans.


Cela fait 6 ans que le maire Fernand Tahiata se bat pour la mise en place d’une zone protégée règlementée (ZPR), sur Tubuai. Grâce à l’appui d’une partie des pêcheurs de l’île, ce projet est désormais possible. Pour faire suite au vote à main levé du comité de protection des ressources de l’île, 20 à 28% du lagon de Tubuai devrait être interdit à la pêche.

« Les pêcheurs eux-mêmes se rendent compte qu’il y a moins de ressources », indique Tihoti Tanepau, conseiller municipal de Tubuai. « Les zones qui ont été définies, ce sont des zones où on interdit tout type de pêche […]. Il est préférable de prendre de l’avance. À Tahiti, ce sont des rahui qui viennent en réparation des dégâts causés. Nous, on ne veut pas attendre d’arriver à ce point-là. On bénéficie déjà d’un bon lagon, de bonnes ressources et on veut pérenniser ces ressources ».

Le lagon de Tubuai regorge de pahua (bénitier). Un met prisé par les habitants, mais aussi par la population de Tahiti (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Pour Teave aussi, un rahui est nécessaire pour préserver les stocks de poissons de l’île. Fille de pêcheur, elle déplore néanmoins l’exportation des ressources de Tubuai vers Tahiti. Selon elle, les poissons et les bénitiers, « c’est mieux qu’on les garde pour nous, pour nos enfants, pour les générations à venir ».

Teave est fille de pêcheur à Tubuai. Pour elle, le rahui est indispensable pour préserver les ressources de son île. Elle déplore l’exportation de pahua et de poissons de Tubuai vers Tahiti (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Trois zones distinctes ont été choisies pour la mise en place du rahui pour une durée de 5 ans : une a Taahueia, une à Mahu et une à Mataura. Mais avant son application, le projet devra être adopté par la mairie, par la direction de ressources marines, puis par l’assemblée de Polynésie-Française.

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