C’est une escorte improbable qui nous accueille sur plusieurs mètres à notre entrée du Fenua ‘Aihere. Des dauphins dont la présence n’est pas anodine. Pour le tavana de la commune de Teahupo’o, elle est plutôt le signe d’un lagon poissonneux.
En effet, depuis 2013, la commune a instauré un rahui sur 7 hectares de son espace maritime. Indiquée par des bouées jaunes, la surface à surveiller se termine au Te Pari, à la limite de Teahupo’o qui laisse place ensuite à Tautira.
Mais cette pratique de restriction de la pêche n’est pas nouvelle. Elle était déjà employée par les anciens, soucieux de l’avenir des futures générations.
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« À l’époque, quand le guerrier Vehiatua a mis en place le rahui, si on te retrouvait dans le rahui, tu étais décapité, raconte Gérard Parker, le maire de Teahupoo. Il a fait un mur de tête ici, à Teahupoo, et c’est rentré dans les mémoires des Polynésiens et même les enfants savent maintenant que le rahui, il faut le respecter : c’est un engagement, c’est un tapu. »
Des prélèvements seront réalisés dans les prochains jours afin de dresser un premier bilan de l’opération. Mais avant cela, la population de Teahupo’o est conviée à une réunion d’information par le comité de gestion du rahui, ce jeudi dès 9 heures à la mairie, en vue de la levée, l’an prochain, de l’interdiction de pêcher dans la zone concernée.