Produire moins de déchets : « un défi que tout le monde devrait mettre en place dans son quotidien »

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Bilan positif pour la 2ème édition du défi Zéro Déchet lancé par l’OFB, l'Ademe, Fenua Ma et l’association. Elle a rassemblé l'an dernier 22 familles, toutes volontaires pour réduire le poids de leurs déchets. Il y a eu 50% de déchets en moins jetés dans les poubelles noires et 85% de réduction pour les déchets ménagers.

Publié le 05/06/2020 à 11:04 - Mise à jour le 05/06/2020 à 17:14

Bilan positif pour la 2ème édition du défi Zéro Déchet lancé par l’OFB, l'Ademe, Fenua Ma et l’association. Elle a rassemblé l'an dernier 22 familles, toutes volontaires pour réduire le poids de leurs déchets. Il y a eu 50% de déchets en moins jetés dans les poubelles noires et 85% de réduction pour les déchets ménagers.


Tahiti Nui Télévision : La deuxième saison du défi Zéro Déchet s’est terminée en mars, êtes-vous satisfait des résultats ?
Sarah Dukhan, coordinatrice du défi : « Oui, on est complètement satisfait. On a fait mieux que la saison 1. 100% des familles ont réduit de 50% leur poids de poubelle, et on n’a plus de la moitié des familles qui ont réduit jusqu’à 90% leur poids de poubelle, c’est-à-dire qu’au final, c’est presque du zéro déchet. »

Comment arrive-t-on à atteindre ces chiffres ?
« On y arrive parce que, déjà, on le veut. Évidemment, c’est un autre choix de vie, c’est un autre quotidien, c’est une autre organisation, et c’est mettre ses priorités ailleurs et dans la production de moins de déchets. Et on y arrive grâce à des ateliers et surtout grâce à un geste simple : le compostage. Composter ses déchets, c’est réduire d’office 50% son poids de poubelle. »

Pourquoi est-ce important de réduire ces déchets, notamment en Polynésie ?
« Comme vous le savez, on est une île, on a des contraintes géographiques, on a une croissance économique qui augmente chaque année… et on a du coup une surproduction de déchets, on ne sait pas quoi en faire. On a le centre de Paihoro qui va bientôt déborder. Donc produire moins de déchets, c’est vraiment un défi que tout le monde devrait mettre en place dans son quotidien. »

Après ces deux premières saisons, est-ce qu’il y a un suivi des familles volontaires qui ont participé à ce défi ?
« Oui, depuis la première édition, j’ai toujours quelques contacts avec ces familles. Elles continuent bien-sûr, même si parfois il y a quelques difficultés qui restent. Mais quand on a pris le pli, on n’a pas envie de retourner en arrière. Car faire ce qu’on dit, cette philosophie zéro déchet, c’est aussi économiquement très satisfaisant, parce qu’on pense que ça coûte plus cher, mais c’est faux. Et puis c’est un vrai épanouissement personnel, et ça va bien au-delà, on va parler santé, alimentation, puisque produire moins de déchets c’est aussi faire soi-même. Cela passe beaucoup par les enfants. Souvent, les parents s’y mettent pour sensibiliser les enfants. C’est un choix de vie qui, vraiment, est bénéfique pour la famille. »


C’est aussi une façon pour l’association de pouvoir dresser des sentinelles dans les quartiers ?
« Ce défi est aussi fait pour ça. Il permet de sensibiliser des familles qui, elles-même, vont sensibiliser leur quartier, leur famille, leurs amis… et sont des sentinelles pour toute la Polynésie, en tout cas pour Tahiti, hélas pas encore pour toute la Polynésie. On aimerait aller dans les îles, ça se fera j’espère ! »

À quand le démarrage de la 3ème saison ?
« Eh bien, on espère l’année prochaine. On va attendre un petit peu. Mais il a été signalé qu’il y aurait une saison 3 l’année prochaine. En général, on aime bien commencer entre octobre et mars. Donc ça serait en fin d’année plutôt. »

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