Les communes se préparent aux risques naturels

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La commune de Mahina a reçu une délégation interministérielle aux risques majeurs. Leur mission est de comprendre et de dynamiser la prévention et la gestion des risques naturels dans les Outre-mer.

Publié le 22/01/2020 à 17:20 - Mise à jour le 22/01/2020 à 17:28

La commune de Mahina a reçu une délégation interministérielle aux risques majeurs. Leur mission est de comprendre et de dynamiser la prévention et la gestion des risques naturels dans les Outre-mer.

Le maire de Mahina, Damas Teuira, et quelques membres de son conseil municipal ont exposé le programme de la commune en cas d’alerte tsunami, ainsi que la chaîne de procédure et de déclenchement. Le plan de sauvegarde communal est aujourd’hui opérationnel selon Damas Teuira, surtout dans les écoles. Mais il reste encore des détails à peaufiner comme la coordination entre les acteurs, le corps enseignant ou encore les associations pour une meilleure gestion en cas d’évacuation.

L’État participe quant à lui financièrement à ce plan de prévention, notamment en termes d’équipement, de formation du personnel d’intervention ou encore à la mise en place de 120 panneaux d’évacuation d’alerte tsunami dont la commune est dotée désormais.

« Notre objectif est de travailler avec l’ensemble des acteurs, de bien valoriser les expériences et les réalisations parce qu’il y a des choses très intéressantes et très concrètes qui se passent dans les territoires. Mais la volonté est de pouvoir accélérer cette dynamique. Alors bien-sûr, il y a le projet de loi annoncé par le Président de la République, parce qu’il y a un certain nombre de mesures qui relèvent de la loi, qui relèvent de décrets qu’il faut prendre… Mais la logique, c’est de dynamiser l’ensemble du dispositif, les plans d’actions à mener sur les territoires, le travail, l’animation et la coordination entre les acteurs, prioriser ces actions-là et identifier les moyens qui sont nécessaires. L’idée, c’est vraiment de créer une dynamique en faveur de la prévention et de la gestion des risques, et d’accélérer la démarche » explique Frédéric Mortier, délégué interministériel aux risques majeurs outre-mer.

En mission en Polynésie française du 18 au 25 janvier, le délégué interministériel a présenté lundi au Président Edouard Frtich, la raison d’être de son mandat, qui est d’augmenter la résilience des territoires outre-mer, en intégrant les risques très en amont pour une meilleure prévention et gestion des situations de crise, avec pour objectifs principaux de préserver non seulement des vies mais encore l’attractivité de ces territoires.

Dans ce cadre, l’importance de disposer de prévisions météorologiques fiables, de tenir à jour un recensement précis des moyens d’interventions et de procéder à des exercices de prévention réguliers, de manière à entretenir une culture du risque, a été soulignée.

La délégation interministérielle aux risques majeurs en outre-mer a été créée par décret du 24 avril 2019, pour deux ans, après le passage dévastateur de l’ouragan Irma sur les îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin. Un projet de loi sur les risques outre-mer est actuellement à l’étude par le gouvernement.

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