L’énergie thermique des mers : l’alternative qui fait rêver le fenua

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Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon ou encore Eric Zemmour : les candidats à la présidentielle et leurs soutiens au fenua sont nombreux à défendre le développement de l’énergie thermique des mers. Une énergie verte peu connue en Polynésie, mais qui aurait toute sa place à en croire les spécialistes.

Publié le 05/04/2022 à 10:58 - Mise à jour le 05/04/2022 à 10:58

Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon ou encore Eric Zemmour : les candidats à la présidentielle et leurs soutiens au fenua sont nombreux à défendre le développement de l’énergie thermique des mers. Une énergie verte peu connue en Polynésie, mais qui aurait toute sa place à en croire les spécialistes.


Les candidats à la présidentielle parlent beaucoup de l’énergie thermique des mers, mais de quoi s’agit-il exactement ? Le principe : créer de l’électricité en utilisant la différence de températures des eaux des océans. Entre 23°C et 28°C en surface, elle peut chuter à 5°C à 1 000 mètres de fonds. À ne pas confondre avec la technologie du Swac : « Le Swac, c’est différent, on se contente de produire du froid. En résumé, on va chercher de l’eau froide à un kilomètre de profondeur, on remonte ce froid-là, et ça fait de la climatisation. Dans le premier cas, on fabrique de l’électricité, dans le deuxième, on fabrique du froid. Ce sont deux usages différents » précise Pierre Boscq, chef du service des énergies.

Dans le cadre de son mix énergétique, le Pays s’y intéresse en complément du Swac et des autres énergies vertes. « C’est une solution qui est particulièrement adaptée aux zones tropicales, notamment en Polynésie. Puisqu’on a une différence de température entre l’eau de surface et l’eau des profondeurs qui est suffisante pour actionner un cycle et donc la turbine. L’avantage, c’est que ça permet de produire de l’électricité en permanence puisqu’on est ni dépendant du soleil pour le solaire ni dépendant de la pluviométrie pour les barrages hydroélectriques » explique Pierre Boscq.

Dans les tuyaux de l’île de La Réunion ou des îles Karabati avec une société coréenne, ce principe de valorisation de l’eau de mer ne date pas d’hier. Il a même été étudié il y a une quarantaine d’années en Polynésie, mais il peine à se concrétiser : « L’inconvénient, c’est qu’aujourd’hui, il n’y a pas encore de développement commercial de ce type de technologie, on est encore au stade de la recherche et du développement, il y a des démonstrateurs qui sont installés, mais on n’a pas d’application commerciale large ». Pas question pour autant de l’écarter. Une société locale travaille d’ailleurs sur cette solution sous l’œil attentif du service de l’énergie.

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