Le tout premier potager collaboratif aux Tuamotu

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Les Tuamotu font un pas vers l’autonomie alimentaire. Avec le soutien de la Chambre de l'agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), la commune de Rangiroa a mis en place un potager collaboratif à Tiputa. Une première dans l'archipel qui importe presque tous ses fruits et légumes de Tahiti. Il s’agit à terme d’approvisionner la cantine scolaire de l’île et d’inciter la population à planter chez elle.

Publié le 20/12/2021 à 16:36 - Mise à jour le 20/12/2021 à 16:36

Les Tuamotu font un pas vers l’autonomie alimentaire. Avec le soutien de la Chambre de l'agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), la commune de Rangiroa a mis en place un potager collaboratif à Tiputa. Une première dans l'archipel qui importe presque tous ses fruits et légumes de Tahiti. Il s’agit à terme d’approvisionner la cantine scolaire de l’île et d’inciter la population à planter chez elle.

C’est à l’école primaire de Tiputa que le tout premier potager collaboratif des Tuamotu verra le jour. Si la commune a lancé le projet avec l’appui de la CAPL, ce sont les élèves de l’école et leurs parents qui prendront la relève. Objectif : aller vers l’autonomie alimentaire. Une urgence pour la chambre de l’agriculture et le maire de Rangiroa, Tahuhu Maraeura : « je suis très heureux de cette opération. On a bien vu, pendant le blocage dû à la Covid-19, les impacts. Aussi bien au niveau de la Polynésie que sur nous, les habitants des Tuamotu ».

Car l’archipel est particulièrement dépendant de Tahiti, comme le souligne Moetini Moutame, membre du bureau de la CAPL : « si on peut produire ici [NDLR : à Rangiroa], ça veut dire qu’on ne sera plus obligé d’importer depuis Tahiti. Donc cet argent là va tourner sur l’île. Quand je paye ma salade qui provient de Tahiti, mon argent va à Tahiti. Alors que si je paye ma salade sur l’île, il reste sur l’île, aux habitants d’ici ».

Le potager collaboratif est réalisé avec les moyens du bord. Et la matière organique est bien présente aux Tuamotu, notamment la bourre de coco ou encore les restes de poisson. De quoi faire de l’engrais bio, essentiels à l’agriculture. Des melons, des pastèques, ou encore des ananas, tout peut pousser à Rangiroa. D’autant plus qu’un seul ananas importé de Tahiti coûte en moyenne 1 000 Fcfp.

Le projet a également pour but de faire redécouvrir des plantes locales éclipser par les aliments importés. L’occasion de revenir à une alimentation saine et respectueuse de l’environnement. Un autre potager collectif devrait voir le jour à Tikehau, Mataiva et Ahe.

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