La Marine fait barrage à la pollution

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La marine nationale et son navire le Bougainville ont procédé ce lundi matin à un exercice anti-pollution dans le chenal entre Tahiti et Moorea. Soutenus par le remorqueur Maroa, les deux navires ont déployé un barrage flottant hauturier qui est spécialisé dans la récupération de nappe d’hydrocarbures.

Publié le 04/04/2022 à 17:31 - Mise à jour le 05/04/2022 à 9:26

La marine nationale et son navire le Bougainville ont procédé ce lundi matin à un exercice anti-pollution dans le chenal entre Tahiti et Moorea. Soutenus par le remorqueur Maroa, les deux navires ont déployé un barrage flottant hauturier qui est spécialisé dans la récupération de nappe d’hydrocarbures.


Les quelques épisodes d’échouages de navires étrangers qui auraient pu générer de graves pollutions poussent la Marine nationale à s’aguerrir face à ce type de situation. Ainsi le Bougainville et son équipage spécialisé déploient leur barrage hauturier pour une séance d’entrainement. Un barrage « constitué d’une chaîne et de boudins qu’on gonfle au fur et à mesure de la mise à l’eau », précise le chef de la cellule anti-pollution de la base navale, le Maitre principal Eustache, et qui permet de neutraliser « tous les hydrocarbures lourds » et « tous les polluants visqueux qui ne s’évaporent pas ».

« On essaye de faire ce type d’exercice deux fois par an pour être parfaitement prêts le jour où il y a un vrai besoin », indique le Lieutenant de vaisseau Gabriel Isnard, commandant du Bougainville.

Avec ses 300 mètres de capacité, ce barrage disponible depuis 2014 en Polynésie, n’a fort heureusement jamais dû se déployer pour de véritables pollutions. Appuyée par le remorqueur Maroa, l’opération est très risquée. La synchronisation de ses deux mastodontes doit être gérée au millimètre pour contenir la nappe et ne pas mettre en danger les hommes et le matériel. Une fois la manœuvre réalisée, la nappe sera aspirée par un écrémeur.

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« Aujourd’hui, on a mis un écrémeur à brosse qui permet de récupérer le polluant en filtrant. On ne récupère que le polluant et pas l’eau. On est à 95% d’efficacité », indique le chef de la cellule anti-pollution.

La qualité première de ce dispositif et de pouvoir être projeté durant plusieurs jours sur les 5 millions de km² d’océan de la zone économique exclusive. « On est prêt avec une équipe de 10 personnes et un container dans lequel on a du matériel. On peut tenir dix jours sur place pour lutter contre une pollution », estime le Maitre principal Eustache.

En parallèle de cette opération d’envergure, le dauphin et son équipage se sont invités pour réaliser plusieurs opérations d’hélitreuillage sur le pont du navire.

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