Environnement : de l’eau potable grâce aux rayons du soleil

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L’accès à l’eau potable est une problématique de premier ordre pour les communes isolées. Aux Tuamotu, même si les atolls sont bordés d’eau de mer, les systèmes d’osmoseur pour la désaliniser ne se sont pas avérés efficaces. Une entreprise française, en pointe dans cette technologie, et qui fait appel à l’énergie solaire, va sillonner l’archipel pour prospecter les besoins de ses habitants.

Publié le 10/02/2023 à 12:32 - Mise à jour le 10/02/2023 à 12:32

L’accès à l’eau potable est une problématique de premier ordre pour les communes isolées. Aux Tuamotu, même si les atolls sont bordés d’eau de mer, les systèmes d’osmoseur pour la désaliniser ne se sont pas avérés efficaces. Une entreprise française, en pointe dans cette technologie, et qui fait appel à l’énergie solaire, va sillonner l’archipel pour prospecter les besoins de ses habitants.

Sur un catamaran, un équipage conduit le projet de la Kori Odyssey pendant 3 mois. Le voilier et ses occupants iront à la rencontre des habitants des Tuamotu-Gambier pour proposer des programmes d’accès à l’eau potable. Ce projet est porté par une entreprise française spécialisée dans des systèmes de dessalement de l’eau de mer… grâce à l’énergie solaire et sans l’usage de batterie.

« Une technologie existe, elle est universelle. Mais il faut voir comment elle se durabilise dans les écosystèmes et dans les communautés. C’est l’objectif de la Kori Odyssey : comprendre les différents enjeux pour construire quelque chose d’adapté », explique Martin Bourillet, le chef de projet.

L’entreprise a été sollicitée pour œuvrer sur soixante sites dans le monde, principalement en Afrique et en Asie du sud-est.  En Polynésie, elle a déjà apporté son expertise à Bora Bora ainsi qu’à Nukutepipi. Et elle adapte ses solutions en fonction des besoins des îles. « On a plusieurs systèmes. Pour l’eau potable aux Tuamotu, on va être sur des systèmes qui font entre 200 et 500 litres par heure, en solaire », ajoute Martin Bourillet.

Les communes isolées privilégient encore l’eau de pluie

La production d’eau potable, oui ; mais à quel prix pour les petites communes isolées des Tuamotu ? Ces dernières années, des osmoseurs avaient été installés dans l’archipel. Plus aucun ne fonctionne aujourd’hui, principalement à cause des coûts de fonctionnement et de la complexité de leur exploitation. Les municipalités privilégient donc des systèmes de purification de l’eau de pluie.

« On la récupère dans de grandes citernes sur des grosses toitures et on vient faire des trainements et de la distribution collective sur des fontaines », indique Lucas Gendron, le directeur du département eau potable du Syndicat pour la Promotion des Communes de Polynésie (SPCPF).  « Ce sont des technologies qui sont moins complexes et les communes sont formées pour pouvoir assurer une bonne exploitation et un bon entretien de ces installations. Aujourd’hui, la majorité des communes des Tuamotu peuvent répondre à leurs obligations légales par ce type d’installations », ajoute-t-il.

L’archipel dénombre aujourd’hui une cinquantaine de fontaines publiques. Les communes équipées progressent, en outre, chaque année dans le contrôle de la qualité de l’eau.

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