Rimatara : la population s’organise pour protéger l’île contre le rat noir

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Suite au décès du chien Whisky à Rimatara et après avoir pris des mesures au niveau du quai et de l’embarquement des marchandises par les navires, l’association Rima Ura se tourne désormais vers sa population pour protéger l’île de l’invasion du rat noir.

Publié le 19/07/2020 à 15:37 - Mise à jour le 19/07/2020 à 11:13

Suite au décès du chien Whisky à Rimatara et après avoir pris des mesures au niveau du quai et de l’embarquement des marchandises par les navires, l’association Rima Ura se tourne désormais vers sa population pour protéger l’île de l’invasion du rat noir.

2,2 millions de Fcfp, c’est le budget nécessaire pour l’acquisition d’un nouveau chien dédié à la protection de l’île de Rimatara contre le rat noir. En attendant de récolter les fonds nécessaires, l’association Rima Ura en appelle à la mobilisation de tous.

« C’est la première fois qu’on a fait une inspection sans le chien donc je tenais à être là pour aider la population de Rimatara à s’organiser. Et on en a profité pour faire un test. On a caché un petit paquet leurre avec un trou de rat pour montrer aux gens que maintenant qu’il n’y a plus Whisky, c’est eux qui peuvent servir d’yeux pour aider Tiraha à travailler et à trouver un éventuel paquet suspect pouvant cacher et héberger des rats et les amener sur Rimatara » explique Caroline Blanvillain, vétérinaire SOP Manu.

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De son côté, et sans son fidèle compagnon, Tiraha Mooroa, agent biosécurité de Rimatara, continue de poser des pièges tout autour de l’île. Pour lui, pas question de relâcher la pression et réduire à néant les efforts produits par Whisky ces cinq dernières années : « Lorsque j’installe les pièges à rats, j’attrape deux espèces de rats, celle de Rimatara et celle dite Norvégienne. À ce jour, aucun rat noir n’a été capturé et cela me rend fier. Les efforts paient. Si un rat noir arrive à se faufiler à travers les pièges et à se reproduire, ça sera malheureux pour nous. On ne pourra pas stopper l’invasion et notre terre sera saccagée ».

Si l’association Rima Ura compte sur les habitants de Rimatara pour la protection de l’île contre le fléau engendré par le rat noir, elle en appelle également aux différentes forces en présence pour l’achat d’un nouveau gardien à 4 pattes. « La décision était de chercher des fonds pour pouvoir aider à acheter encore un autre chien. On fait vraiment appel à toute la population de Rimatara et aux différentes associations existantes sur l’île… ainsi que les coopératives » déclare Iaera Tefaafana, vice-présidente de la fédération artisanale Vahine Vaero.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Cinq à six mois de formation sont nécessaires pour dresser un chien à la lutte contre le rat noir. Celle-ci a déjà commencé et l’association compte recevoir un nouveau chien sur l’île d’ici décembre.

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