Un petit pas pour les lycéens, un grand pas pour l’environnement. Et un saut dans l’inconnu pour presque tous, dans un nouvel univers qui mêle biologie, sciences physiques, géographie et mathématiques, comme l’explique Marc Lenfant, professeur d’histoire-géographie au lycée La Mennais.
« En SVT, pour le milieu corallien, en SPC pour le niveau de la pression et puis en maths aussi pour certains calculs et également en géographie. C’est le thème qui va regrouper tout ça puisqu’on est en même temps dans la protection et la valorisation du lagon ».
Tapairu Bopp—Allport, élève en 2nde 4, dit en effet avoir « fait beaucoup de calculs pour répondre à la question qu’en fait, c’est important de souffler par le nez pour libérer la pression et équilibrer un peu. Parce que quand tu plonges dans l’eau, la force exercée sur tes tympans devient plus grande ».
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Pendant qu’un groupe est sous l’eau, un autre découvre les mystères du corail, cet organisme qui se trouve être à la fois un animal, un végétal et un minéral.
Un peu plus loin, deux lycéennes recueillent des échantillons d’eau de mer. Elles veulent connaître le taux de cigüatera dans le lagon de Faa’a. Leurs prélèvements seront envoyés à l’Institut Louis Malardé.
Dans l’aquarium, l’un des sites de plongée, une élève déjà expérimentée sous l’eau retrouve un bureau, avant de prendre les commandes d’un avion ou de se faufiler dans la coque d’un bateau. Le corail a conquis toutes ces épaves, et les poissons aussi.
« Pour moi, c’était un peu comme un rêve parce que, j’étais sous l’eau avec eux, en train de passer à côté d’eux, comme si ils n’avaient pas si peur que ça », témoigne avec éblouissement Tehei Chan, un élève. « Et j’étais là, en train de les toucher. […] J’ai adoré. Ce genre de découverte-là peut vraiment changer ta vision sur ces choses-là et peut-être [provoquer] un déclic, comme ça, te montrer à quel point c’est si beau de nager sous l’eau ».
Voilà quelques heures de cours qui n’ont pas été perdues. Si elles ont peut-être provoqué des vocations de plongeurs chez certains, elles ont surtout permis de développer une conscience plus aigüe de la fragilité du monde sous-marin…