Dépollution des épaves des navires à Anuanurunga et Arutua

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Deux missions d’évaluation, de sécurisation et de dépollution des épaves des palangriers échoués sur les atolls d’Anuanurunga et d’Arutua ont respectivement été menées les mercredi 25 et jeudi 26 août par des bâtiments de la Marine Nationale. Ordonnées sous l’égide du haut-commissaire, Dominique Sorain, représentant de l’État en mer, ces missions ont été conduites par le commandant de zone maritime, le contre-amiral Rey.

Publié le 30/08/2021 à 11:34 - Mise à jour le 31/08/2021 à 16:27

Deux missions d’évaluation, de sécurisation et de dépollution des épaves des palangriers échoués sur les atolls d’Anuanurunga et d’Arutua ont respectivement été menées les mercredi 25 et jeudi 26 août par des bâtiments de la Marine Nationale. Ordonnées sous l’égide du haut-commissaire, Dominique Sorain, représentant de l’État en mer, ces missions ont été conduites par le commandant de zone maritime, le contre-amiral Rey.

Sur l’atoll d’Anuanurunga, où le palangrier Ping Taï Rong 49, appartenant au groupe chinois Ping Tai Rong Fishery Group, s’était échoué le 23 juillet dernier, le bâtiment de soutien Bougainville de la Marine Nationale, a récupéré les 2 600 litres d’huile restés dans des fûts arrimés sur le pont du navire. L’équipage a également récolté 10m3 de déchets éparpillés autour de l’épave, prévenant ainsi tout risque de pollution supplémentaire immédiat. La mauvaise visibilité dans l’eau n’a pas permis de réaliser les plongées souhaitées pour l’expertise des brèches de la coque.


Deux précédentes missions d’évaluation avaient déjà été réalisées les 23 juillet et 4 août derniers avec l’ensemble des services de l’État et du Pays concernés (Marine nationale, Service des Affaires Maritimes, Direction Polynésienne des Affaires Maritimes et la gendarmerie, ainsi qu’un expert mandaté par l’armateur sur la deuxième mission), permettant d’élaborer une appréciation commune de la situation et de prendre des mesures conservatoires. Les équipes de la Marine nationale avaient ainsi procédé à la dépollution de certains compartiments en posant du matériel d’absorption d’huile et d’hydrocarbure, et renforcé l’arrimage de l’outillage et des fûts encore à bord du navire. Plus de 60% des apparaux de pêches sur les extérieurs et divers flotteurs avaient déjà été rapatriés sur Tahiti. En outre, l’armateur qui avait été mis en demeure de présenter un plan de dépollution et de retrait de l’épave a validé cette semaine le plan d’action proposé par la société Palacz. Ce plan a fait l’objet d’un examen contradictoire par les autorités de l’État et du Pays et devrait commencer début septembre. La capitaine et le second du navire doivent quant à eux passer en jugement le 13 septembre prochain.

(Crédit photo : Haut-commissariat de la République en Polynésie française)

Dans le même temps, sur l’atoll d’Arutua, le remorqueur Maroa de la Marine nationale, qui s’était déjà distingué lors de l’assistance du Maris Stella le 6 février dernier au large de Rangiroa, a conduit une mission de surveillance et d’évaluation de l’épave du palangrier Shen Gan Shun qui avait été déplacé de 60m à l’intérieur du platier par les fortes houles du week-end du 20-21 août dernier. Une prise d’images par drone embarqué a permis d’inspecter la coque. Aucune pollution n’ayant été détectée, il n’a pas été nécessaire de déployer le matériel embarqué à cette fin sur le bâtiment.

Pour mémoire, les sociétés Shenzen Shengang Overseas Industrial Co. Ltd et Lung Soon Ocean Group, propriétaires du navire, ont été condamnées solidairement à verser une astreinte provisoire respective de 147 et 142 millions de Fcfp. Dans le même temps, le Pays avait engagé une procédure pour lui permettre de se substituer au propriétaire et d’engager les actions nécessaires au démantèlement du thonier. L’appel d’offres de la Direction Polynésienne des Affaires Maritimes (DPAM) pour le démantèlement du navire est actuellement en cours.

(Crédit photo : Haut-commissariat de la République en Polynésie française)

La nouvelle position du thonier sur le récif conforte dans tous les cas l’option de démantèlement sur place. En effet, le positionnement plus stable du Shen Gang Shun devrait lui éviter le déchirement de sa coque. Par ailleurs, la DIREN et la DPAM œuvrent en collaboration étroite avec la commune de Arutua et l’association A Paruru anae i te arutaimareva no Arutua pour mener des actions de ramassage des déchets flottants et de surveillance sur site dans l’attente de l’opération de démantèlement.

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