334 oiseaux marins sauvés en 2022 par l’association Manu-SOP

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L’association Manu-SOP a sauvé l’an dernier 334 oiseaux marins, grâce à son réseau de bénévoles. Mais elle cherche sans relâche des volontaires pour soutenir ses actions afin de préserver les espèces terrestres et marines.

Publié le 16/01/2023 à 16:15 - Mise à jour le 17/01/2023 à 14:35

L’association Manu-SOP a sauvé l’an dernier 334 oiseaux marins, grâce à son réseau de bénévoles. Mais elle cherche sans relâche des volontaires pour soutenir ses actions afin de préserver les espèces terrestres et marines.

Dernier pensionnaire de l’association Manu-SOP, un Noddi arrivé il y a une semaine de Papara. Cet oiseau marin ne sait pas encore voler, mais son état de santé est rassurant. La convalescence de cette espèce, pour les plus jeunes, peut durer 4 mois : « C’est un bénévole qui nous l’a apporté. D’abord, on observe visuellement s’il n’est pas blessé, s’il bat bien des ailes. On le tapote ensuite dessous, et si c’est vide et qu’on sent bien l’os, c’est qu’il est malnutri. Lui, quand il est arrivé, il était bien affaibli, il tanguait sur ses 2 pattes, et il avait sûrement été attaqué par un chien ou un chat, car il n’a plus de plumes à l’extérieur, ou alors il était dans une cage trop étroite où il n’a pas beaucoup pu se déplacer, et les plumes se sont arrachées ou cassées. C’est un juvénile qui ne vole pas encore » précise Maya Tehau, chargée du réseau de sauvetage à l’association.

À son arrivée, le juvénile était affaibli. En quelques jours, il a retrouvé de l’appétit. Il est impératif qu’il soit nourri uniquement de poissons de lagon.

Au fenua, 6 espèces d’oiseaux marins sont menacées dont le pétrel. Cet oiseau qui niche en hauteur prend son envol au bout d’une centaine de jours. Lors de ces périodes d’envol, certains se perdent et se retrouvent au sol : « Beaucoup sont trouvés en zone urbaine où il y a beaucoup de lumières, et ils sont désorientés par les lumières. Les jeunes, quand ils quittent le nid, partent à l’aventure, donc souvent ils s’échouent, se retrouvent dans des jardins, en bords de route… Et une fois au sol, le pétrel n’arrive pas à s’envoler pour repartir. Il suffit de le mettre en sécurité, de le prendre et de le mettre dans une cage ou un carton percé de trous ».


334 oiseaux marins ont été secourus en 2022, principalement des pétrels. C’est mieux qu’en 2021 mais moins qu’en 2020 et 2019. Des espèces terrestres sont également considérées en danger critique d’extinction. Parmi elles, le martin chasseur de Niau, celui des Marquises ou encore Le Monarque de Tahiti et de Fatu Hiva. L’association Manu-SOP compte aussi poursuivre ses actions en faveur de la protection de ces oiseaux : « On a toujours besoin de bénévoles pour le sauvetage des oiseaux. Actuellement, on est une trentaine. Mais ça serait bien que le réseau s’aggrandisse. C’est aussi pour sensibiliser encore plus de monde ».

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