Un catamaran sème la discorde chez les prestataires touristiques de Raiatea et de Tahaa

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C’est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre ces dernières 24 heures. Des prestataires de tourisme nautique de Raiatea et de Tahaa s’opposent à l’un de leurs concurrents de Bora Bora qui souhaite exercer sur ces îles. Celui-ci vient de louer une embarcation d’une capacité de 60 places. Ses opposants craignent que la rentabilité de leurs activités soit mise à mal. Lui ne comprend pas cette levée de boucliers.

Publié le 25/09/2023 à 14:43 - Mise à jour le 25/09/2023 à 16:32

C’est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre ces dernières 24 heures. Des prestataires de tourisme nautique de Raiatea et de Tahaa s’opposent à l’un de leurs concurrents de Bora Bora qui souhaite exercer sur ces îles. Celui-ci vient de louer une embarcation d’une capacité de 60 places. Ses opposants craignent que la rentabilité de leurs activités soit mise à mal. Lui ne comprend pas cette levée de boucliers.

Il est au cœur de la discorde : un catamaran de 60 places, loué à une société de Bora Bora pour la saison des paquebots. Cette embarcation suscite le mécontentement des prestataires de Raiatea et de Tahaa.

« On voudrait que cela se fasse dans les règles de l’art. Qu’il y ait un respect mutuel. Il -le concurrent, NDLR-aurait dû venir nous voir. Il sait très bien qu’il y a une association des prestataires de Raiatea et de Tahaa. Nous avons des jeunes qui ont investi dans des bateaux qui vont bientôt sortir des chantiers navals », souffle Léopold Tefaatau, le président de l’association des prestataires de Raiatea et de Tahaa.  

À l’origine de l’arrivée du bateau :  Tahiarii Pariente. Ce prestataire de Raiatea a créé depuis peu sa société d’excursion nautique. Il dit ne pas comprendre cette levée de bouclier.

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« J’ai créé une société, immatriculée à Raiatea. Cela fait 5 ans que je fais des visites du marae de Taputapuatea en voiture et j’ai eu des contrats pour faire des visites en bateau », explique celui-ci. Il précise avoir travaillé durant 6 mois pour réaliser son « business plan » et obtenir « un prêt de dizaines de millions de francs pour pouvoir acheter un bateau ».

« On veut préserver notre outil de travail »

Léopold Tefaatau, président de l’association des prestataires de Raiatea et de Tahaa.  

« Évidement, ce ne se fait pas du jour au lendemain. Comme j’avais déjà des réservations, j’ai loué un bateau. J’ai demandé à tous les gens de Raiatea. Mais ils sont tous pleins. Il n’y a pas de bateau de libre. Donc, j’ai loué un bateau là où j’ai pu. Et ce bateau, effectivement, il vient de Bora », ajoute-t-il.  

Ce catamaran est jugé trop imposant par ses concurrents. Selon eux, les sociétés existantes proposent actuellement 900 à 1000 places d’excursion…qui ne trouvent pas toujours preneurs. Ils s’inquiètent donc pour la rentabilité de leurs activités.

« Sa capacité d’accueil pose un problème et va les avantager, car plus tu as de monde, plus tu peux faire baisser les prix. C’est un peu le souci que l’on a aujourd’hui. On veut préserver notre outil de travail sur Raiatea et Tahaa », martèle Léopold Tefaatau.  

Le contrôle de l’équipement et des documents administratifs du catamaran, tels que la licence de navigation ou la fixation du port d’attache, a été effectué, ce lundi matin, par les autorités compétentes. A priori tout semble en règle. Les prestataires devraient se réunir en fin de journée pour discuter d’une stratégie afin de faire face à cette nouvelle concurrence.

« Sa capacité d’accueil pose un problème et va les avantager, car plus tu as de monde, plus tu peux faire baisser les prix », grogne Léopold Tefaatau, ici au centre. (Crédit TNTV)

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