En 2021, la fréquentation touristique de la Polynésie française est restée pénalisée par les restrictions de transport entre février et avril, puis par le confinement entre août et septembre.
Deux tiers des touristes séjournent en hébergement terrestre marchand ; les secteurs flottants et non marchands représentent chacun 15% des effectifs.
L’Amérique du Nord et la France métropolitaine sont les seuls marchés qui progressent sur un an et constituent plus de 90% des arrivées touristiques.
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« 2021 a été une année en souffrance derrière 2020, qui était elle complètement sinistrée. Janvier et février n’ont pas été bons, ce qui fait que les chiffres de 2022 restent en dessous de 2019. Mais si on comparait mars 2019 à aujourd’hui 2022, on aurait certainement un avantage à 2022″ déclare Thierry Brovelli, co-président du conseil de l’hôtellerie.
Le nombre de nuitées augmente de 25% pour une durée moyenne de séjour en hausse qui s’établit à trois semaines.
Comparées à 2019, les ventes en hôtelleries internationales sont inférieures de moitié et le chiffre d’affaires des entreprises caractéristiques du tourisme est en retrait de 40%. Seule consolation : le tourisme de luxe et moyenne gamme restent des valeurs sûres et ont été les plus réactifs pour relancer le secteur.
Comme en 2020, la quasi-totalité des vols ont été opérés vers les États-Unis et la France métropolitaine concentrant les touristes originaires de ces destinations dans la fréquentation touristique polynésienne. En hausse de 23% et 20%, les clientèles américaines et françaises représentent neuf touristes sur dix, mais restent inférieures de 56% et 43% par rapport à 2019.
Les professionnels annoncent d’ores et déjà un fort taux de remplissage jusqu’au mois d’octobre et prévoient une année 2023 dans les mêmes proportions. « La Polynésie n’est pas une destination de masse, et je souhaite qu’on ne le devienne pas, car ça ne serait bon pour personne. C’est une destination de luxe et on a besoin de cette clientèle-là » précise Thierry Brovelli.