Tourisme : Raiatea aussi est en mauvaise posture

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À Raiatea, le tourisme subit également de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Les structures d’accueil sont restées fermées ces deux derniers mois, faute de visiteurs et confinement oblige. Aujourd’hui, les hôteliers espèrent une reprise pour éviter de mettre la clé sous la porte.

Publié le 11/05/2020 à 17:19 - Mise à jour le 11/05/2020 à 17:31

À Raiatea, le tourisme subit également de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Les structures d’accueil sont restées fermées ces deux derniers mois, faute de visiteurs et confinement oblige. Aujourd’hui, les hôteliers espèrent une reprise pour éviter de mettre la clé sous la porte.

À Raiatea aussi, le secteur du tourisme est complètement à l’arrêt depuis le 20 mars dernier. Les hôteliers accusent le coup tant bien que mal. Certains plus difficilement, surtout après de gros travaux… 

« J’ai commencé les travaux au mois de novembre, et j’ai terminé fin février pour rouvrir le 1er mars et huit jours après j’ai fermé, déplore Marie-Claude Rajaud, propriétaire d’hôtel. Tout ce que j’avais, je l’ai mis dans mon établissement, et là ça fait deux mois que… c’est compliqué de toute façon, tant qu’il n’y aura pas d’avion, on n’aura pas de touristes… »

Le personnel, restreint, effectue uniquement l’entretien des structures. Pas question de baisser les bras. Pour attirer la clientèle, Marie-Claude propose des tarifs préférentiels à destination de la clientèle locale. « Une nuit payée, une nuit gratuite… Donc j’espère que j’aurai quelques retombées, souffle-t-elle. Et je fais aussi un peu de publicité pour le restaurant, ce qui fait que samedi j’ai eu une table, dimanche j’ai eu deux tables. C’est un début… »

Même scénario pour les pensions de famille. Pas de vols, pas de clients. Mais certains propriétaires ont profité de cette halte forcée pour faire des travaux, en attendant des jours meilleurs. Comme Bruno Fabre.

« On fait de la peinture, je refais les portes, on traite, explique-t-il. On a sorti le bateau, on fait des travaux sur la pirogue. Ça nous permet d’entamer des travaux sérieux sur des choses qu’on ne peut pas entreprendre d’habitude. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Les logements Airbnb ne sont pas épargnés. 118 sont recensés à Raiatea. Pour faire face à la situation, les hôtes doivent également faire des efforts pour attirer les locaux.

« Le chiffre d’affaires est à zéro et toutes les réservations ont été annulées jusqu’au 30 juin, donc on attend de voir la suite, confie Sandrine Trouillas, une propriétaire de Airbnb. On espère travailler avec les locaux. Certainement on va faire des prix pour attirer la clientèle dès qu’on aura la possibilité d’ouvrir, et notamment dès qu’on va savoir qu’il y a des vols qui arrivent, au moins des vols inter-îles. Autrement on va voir après comment on peut se reconvertir et faire autre chose si vraiment les vols internationaux tardent à arriver… »

La relance du secteur touristique dépend de la reprise des vols inter-îles dans un premier temps, puis des vols internationaux.

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