Situation des gens de mer : la CTC recommande une « réforme d’envergure »

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La Chambre territoriale des comptes (CTC) a publié son rapport d'observation sur la politique du transport maritime inter-insulaire en Polynésie. Un sujet majeur sur un territoire aussi étendu, étant donné que le transport inter-insulaire constitue un moyen de ravitaillement des îles les plus éloignées.

Publié le 08/07/2019 à 14:51 - Mise à jour le 11/07/2019 à 13:20

La Chambre territoriale des comptes (CTC) a publié son rapport d'observation sur la politique du transport maritime inter-insulaire en Polynésie. Un sujet majeur sur un territoire aussi étendu, étant donné que le transport inter-insulaire constitue un moyen de ravitaillement des îles les plus éloignées.

La CTC note que le Pays n’a engagé « la structuration et la régulation de cette activité essentielle qu’en 2015, après de longues années d’organisation empirique et de « compromis pratiques » avec les armateurs.

On compte 14 compagnies maritimes en Polynésie et 24 navires de commerce. L’an dernier 440 000 tonnes de marchandises et materiaux transportés l’an dernier, et 50 000 passagers principalement au sein de l’archipel de la société.

« Une réforme d’envergure »

Deux observations principales ressortent de ce rapport. La CTC estime d’abord que « la structuration du secteur ne semble pas avoir bien pris la mesure de la situation des gens de mer, marins et autres, qui arment les navires ». La Chambre recommande une « réforme d’envergure », « le transport maritime inter-insulaire requérant du personnel navigant qualifié pour armer les navires, et pas seulement des bâtiments aux normes ou des installations portuaires en état de fonctionnement. » L’armement des navires est assuré par 500 personnes  environ.

Des installations à réhabiliter, une gestion à revoir

Autre point : les installations portuaires. La CTC pointe du doigt l’état général des installations, certaines étant « particulièrement dégradées » et estime que le Pays ne pourra pas atteindre son objectif « d’engager des constructions et des réhabilitations plus régulières et mieux ciblées. »

Par ailleurs, la CTC met en exergue un dysfonctionnement dans la gestion des installations. « Le Pays ne saurait différer davantage l’installation d’une autorité portuaire conforme aux normes et règlements, et dotée de tous les moyens nécessaires pour le bon accomplissement de toutes ses missions », estime la CTC.

Le 7 juin dernier, l’observatoire du transport maritime inter-insulaire s’est réuni avec pour objectif de proposer des solutions au bénéfice des habitants des îles éloignées.

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