SDA menacée de fermeture

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Vingt-quatre personnes sous l'épée de Damoclès, la SDA et les syndicats négocient des départs volontaires pour limiter les pertes financières et les licenciements économiques. La plupart des salariés seront reclassés dans les différentes filiales de la Brasserie de Tahiti.

Publié le 20/12/2022 à 14:19 - Mise à jour le 20/12/2022 à 16:24

Vingt-quatre personnes sous l'épée de Damoclès, la SDA et les syndicats négocient des départs volontaires pour limiter les pertes financières et les licenciements économiques. La plupart des salariés seront reclassés dans les différentes filiales de la Brasserie de Tahiti.

La société de Service Distribution Assistance est menacée de fermeture dans les prochains mois. Plus connue sous l’abréviation SDA, cette filiale du groupe Brasserie de Tahiti a tenté à plusieurs reprises de sauver l’entreprise et ses employés. Il y a un mois, la direction déclenche le 3ème plan social en l’espace de 10 ans. Aujourd’hui sur les 108 employés, une vingtaine de postes sont menacés. Selon les syndicats de salariés, SDA doit prochainement fermer ses portes. Si pour certains salariés des options de reclassement sont envisagées, d’autres sont plus inquiets.

Yves Laugrost, trésorier de A Tia i Mua déclare :

« Dans sa configuration actuelle SDA va fermer et éclater en plusieurs sociétés avec des cessions de fonds de commerce qui permettent à certains salariés de partir avec leur contrat dans les nouvelles entreprises qui sont créées. En revanche, il y a encore 28 personnes qui seraient licenciées, quatre ont déjà trouvé un nouvel emploi. 24 personnes seraient sur le carreau. Pour éviter les licenciements dans le cadre de ce plan social, la direction a proposé un plan de départ volontaire et nous sommes en discussion sur les modalités de ces départs. On ne va pas se le cacher, il y a un certain écœurement de la part es employés puisqu’en 2013 le premier plan social a demandé beaucoup de sacrifices de la part du personnel. Certains sont encore là aujourd’hui et ils sont écœurés de la situation de la société. Beaucoup veulent partir. Dans la mesure où c’est une liquidation volontaire de la société, ce n’est pas la même configuration qu’une liquidation judiciaire qui obligerait les employés à partir demain. J’ai bon espoir puisque la direction nous a écoutée, ils ont entendu un certain nombre de nos arguments. Ils vont revenir avec des contrepropositions. Le groupe de la Brasserie se porte plutôt bien en Polynésie et on espère que tout le monde pourra être reclassé ».

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Cyril Legayic représentant de la Confédération des syndicats indépendants polynésiens (CSIP) nous livre une interview en exclusivité :

« En 2013, SDA a lancé le 1er plan social puisque la société a rencontré des difficultés financières. Depuis quelque temps, les engagements conclus avec la direction n’ont pas été tenus donc un plan social est de nouveau mis en place. L’objectif était de réduire la masse salariale et de sauvegarder le maximum d’emplois. Les rentrés, les recettes, les produits ont diminué et les dépenses n’ont pas changés. Il y a un problème de gestion. Le service commercial n’a pas rempli ses objectifs. Aujourd’hui, cent-huit salariés sont concernés par ce plan social dont une vingtaine sont menacés par un licenciement économique ».

Les syndicats qui négocient en parallèle un plan de départ volontaire souhaitent à tout prix éviter tout licenciement. Car la situation ne date pas d’hier puisqu’en 2013 un plan social avait déjà touché la société du groupe la Brasserie de Tahiti. Les discussions entre direction et syndicats devraient reprendre dans les prochains jours pour trouver une issue favorable aux deux parties. Contactée par notre rédaction, la direction de SDA nous a fait savoir qu’elle n’avait « pour l’heure aucune déclaration à faire.

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