Refonte du système fiscal : « si on ne fait rien, nous allons tous dans le mur »

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Le séminaire de la fiscalité avait lieu ce vendredi 22 octobre. Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a convié les représentants du monde économique et social pour une restitution des travaux engagés dans le cadre du chantier de simplification et performance du système fiscal polynésien. Yvonnick Raffin, ministre de l'Économie et des Finances était sur notre plateau pour en parler :

Publié le 23/10/2021 à 11:58 - Mise à jour le 26/10/2021 à 9:20

Le séminaire de la fiscalité avait lieu ce vendredi 22 octobre. Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a convié les représentants du monde économique et social pour une restitution des travaux engagés dans le cadre du chantier de simplification et performance du système fiscal polynésien. Yvonnick Raffin, ministre de l'Économie et des Finances était sur notre plateau pour en parler :


Cette rencontre, organisée par le ministre de l’Économie et des finances, Yvonnick Raffin, au lycée hôtelier de Punaauia, visait à rendre compte de travaux engagés au cours des derniers mois en matière de rénovation de nos codes des impôts et des douanes.

Cette journée était structurée en deux temps : en premiers lieu, la restitution des conclusions de l’audit à 360° de l’existant, puis l’exposé des ambitions du projet de simplification et performance du système fiscal polynésien suivi de l’examen détaillé des mesures.


TNTV : Le système fiscal de la Polynésie s’est construit pendant le CEP, 60 ans plus tard, il n’est plus adapté au contexte polynésien. Quelles sont les urgences de cette refonte fiscale ?
Yvonnick Raffin, ministre de l’Économie et des Finances : « J’ai réuni toutes les forces vives du Pays pour échanger avec eux, pour restituer les travaux sur la future simplification et modernisation de notre fiscalité. La première question qu’on m’a posé : ‘mais pourquoi tu t’aventures dans cette histoire ?’ Parce que quand on commence à parler de fiscalité, les problèmes commencent. Mon intime conviction, c’est de dire que si on ne fait rien, nous allons tous dans le mur. Donc moi j’ai fait le choix, effectivement, de venir, de proposer, d’échanger, et surtout de proposer des choses, des solutions qui sient à tout le monde. Donc, notre modèle économique, notre modèle social, notre fiscalité, doit être revue, parce que nous n’avons plus le choix. »

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Les propositions concrètes que vous avez présentées visent quels dispositifs en particulier ? 
« Ce chantier fiscal qui a été présenté est axé sur 3 axes. Le premier, c’est d’abord renforcer la solidarité, le deuxième c’est moderniser notre économie, et le troisième axe, c’est de venir simplifier nos procédures administratives qui sont très lourdes. Voilà, ce sont ces 3 axes sur lesquels nous allons nous concentrer et travailler avec tous les partenaires sociaux et les forces vives de ce territoire. »

Comment ces propositions ont été accueillies par le patronat ?
« Il n’y avait pas que le patronat. Il y avait aussi des représentants syndicaux. D’abord, ils ont salué leur travail et le courage de réformer. Mais, c’est ce que je leur disais en conclusion, je n’ai pas senti d’animosité. J’ai plutôt senti une envie d’accompagner, de proposer des choses, mais nous sommes restés très longtemps sur le sujet de la protection sociale généralisée, qui nous a pris, à peu près, une bonne heure et demi. Parce qu’effectivement, c’est l’un des sujets importants sur lesquels nous travaillons et que j’ai présenté mercredi soir. »

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