Potabilité de l’eau à Rurutu : un résultat remarquable pour une île isolée note la CTC

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La Chambre territoriale des comptes (CTC) a dévoilé son rapport concernant la commune de Rurutu aux Australes.

Publié le 20/10/2022 à 14:45 - Mise à jour le 22/10/2022 à 10:00

La Chambre territoriale des comptes (CTC) a dévoilé son rapport concernant la commune de Rurutu aux Australes.

Organisation et fonctionnement des services, fiabilité des comptes et situation financière, services publics environnementaux… la CTC s’est intéressée à la commune de Rurutu sur la période de 2017 à aujourd’hui.

La Chambre invite la commune à renforcer ses « outils de gestion des ressources humaines » d’autant qu’elle ne compte « que 4 agents permanents à temps plein (sur 53 agents permanents), ce qui nécessite un suivi précis du temps de travail et une organisation réactive ».

Concernant la situation financière de la commune, la CTC relève une « capacité d’autofinancement insuffisante ». Afin de financer notamment des travaux d’assainissement, la commune devra donc relever cette capacité. La CTC recommande notamment de mettre à jour « la liste des redevables du service ordures ménagères et la tarification des services de distribution d’eau et de collecte des ordures ménagères. Les dépenses de personnel, avec de nombreux agents à temps non complet, constituent la principale source de réduction potentielle des dépenses », souligne également la CTC.

Le point fort de la commune se trouve du côté de ses compétences environnementales. Malgré son éloignement, Rurutu approche les 100% de potabilité de l’eau, un « résultat remarquable » souligné par la Chambre. « Contrairement aux autres services municipaux, l’organisation et le fonctionnement du service hydraulique font l’objet d’une formalisation ainsi qu’en témoignent des comités de pilotage réguliers, et la rédaction de procédures, ce qui contribue aux performances constatées. Afin d’atteindre une potabilité intégrale, le service hydraulique est invité à encore améliorer la maintenance et le fonctionnement des installations, et à appliquer les procédures dédiées », recommande la CTC.

En revanche, « à l’instar de nombreuses communes de Polynésie française, la commune de Rurutu n’exerce pas encore la compétence d’assainissement des eaux usées, qui implique notamment le contrôle des installations des particuliers et le traitement des matières de vidange. Afin de préparer l’exercice de la compétence communale avant la date butoir du 31 décembre 2024 fixée par le Code général des collectivités territoriales, la commune a entamé la rédaction de son schéma directeur d’assainissement des eaux usées. Ce dernier met en évidence un taux élevé de non-conformité des installations et la nécessité de créer un service chargé du contrôle de celles-ci. La Chambre invite la commune à mettre en œuvre à court terme les préconisations du schéma directeur ».

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