Inflation et pénurie au menu des fêtes de fin d’années

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Entre pénurie et inflation, les distributeurs et les consommateurs s'adaptent. À l'approche des fêtes de fin d'année, certains produits risquent de manquer ou de ne plus entrer dans le budget des familles.

Publié le 21/11/2022 à 17:45 - Mise à jour le 22/11/2022 à 9:44

Entre pénurie et inflation, les distributeurs et les consommateurs s'adaptent. À l'approche des fêtes de fin d'année, certains produits risquent de manquer ou de ne plus entrer dans le budget des familles.

« C’est cher, lance un client. Avant on pouvait remplir un caddie à 10 000 Fcfp. Aujourd’hui il faut 40 000 Fcfp » La hausse des prix se fait sentir, et encore plus à l’approche des fêtes de fin d’année.

« Pour ces fêtes de Noël il y a une tendance de pénurie de marchandises, de retard de mise en rayon de marchandises et on va avoir aussi un phénomène d’augmentation des prix. L’augmentation des prix va être variable entre 10 et 12% en moyenne mais après il y a d’autres produits qui augmentent un peu plus », explique Nancy Wane, directrice générale du groupe Wane.

Dans les supermarchés du groupe, certains produits ne seront en rayon que début décembre. « On va pouvoir mettre la décoration de Noël, le nouveau stock en rayon qu’en début décembre ainsi que les jouets de marque Carrefour parce qu’ils ont pris du retard au niveau de l’approvisionnement Asie. Au niveau alimentaire, on aura des pénuries au niveau de la volaille notamment aux US. Pas de dinde crue cette année à cause de pénuries liées à de situations sanitaires principalement. Donc on va avoir de la dinde fumée mais pas de dinde crue. Au niveau de la métropole ce n’est pas de la pénurie mais des stocks limités. (…) »

Pas ou peu de fois gras ou encore de magret de canard pour les fêtes prévient Nancy Wane. Idem pour la volaille : « Il va y avoir moins de marchandises »

Conséquence de l’augmentation des prix : si les supermarchés sont toujours fréquentés, les clients achètent beaucoup moins et seulement l’essentiel. « On le voit dans le chiffre d’affaires des magasins même si l’alimentaire augmente mécaniquement à cause des augmentations de prix. On voit que le panier moyen a baissé au niveau des clients. Il y a plus de restrictions au niveau des familles au niveau des achats. On voit une chute de chiffre d’affaires, de la marge, au niveau de tout ce qui est textile et électronique et vraiment une concentration de la consommation sur l’essentiel alimentaire et le pas cher. »

La cheffe d’entreprises remarque aussi que les consommateurs privilégient de plus en plus les petits magasins au détriment des grandes surfaces.

« On prépare toujours les fêtes. On va voir dans tel ou tel magasin, comparer les prix. (…) Avant je ne faisais pas ça. (…) On va essayer de manger de tout mais pas en quantité« , confie un consommateur.

Chez le concurrent U, au rayon multimédias, Matatini Ateo, vendeur, constate en effet « que des clients s’y prennent beaucoup plus tôt » pour faire leurs achats de Noël. C’est « peut-être dû au fait que les quantités et le budget seront limités, suppose Matatini. (…) Sur le rayon multimédia on reste à peu près stable. C’est vrai qu’il y a une légère augmentation mais pas comme ce qu’on peut constater sur le congelé ou d’autres rayons. »

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