Malgré la crise, ces porteurs de projet qui se lancent

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La crise sanitaire du Covid-19 a eu un impact important sur l’activité économique du Pays, notamment dans le secteur touristique. Mais la Chambre de Commerce et d’industrie (CCISM) qui enregistre toujours autant de nouvelles immatriculations, encourage les entreprises ou les porteurs de projets à persévérer.

Publié le 06/06/2020 à 8:44 - Mise à jour le 06/06/2020 à 9:57

La crise sanitaire du Covid-19 a eu un impact important sur l’activité économique du Pays, notamment dans le secteur touristique. Mais la Chambre de Commerce et d’industrie (CCISM) qui enregistre toujours autant de nouvelles immatriculations, encourage les entreprises ou les porteurs de projets à persévérer.

Boris Wan, vient d’ouvrir son food-truck au parc Vaipoopoo à Punaauia. « Cela fait plus d’un an qu’on est sur ce projet, donc au final, on reste sur le cap qu’on avait posé initialement. On a pris du retard d’ailleurs à cause du confinement. (…) On y croit, on adore l’entrepreneuriat. On se lance quand même. Il y a toujours une demande locale, même si le tourisme aujourd’hui est en berne total. On pense et on espère qu’il y a une demande locale, et c’est là-dessus qu’on va tabler majoritairement » explique le directeur de l’établissement. Et comme prévu avant la crise, 6 employés travailleront bientôt au sein du food-truck, à temps plein. « Créer son entreprise par les temps qui courent, cela peut être difficile. Ce sont des risques que l’on prend, c’est certain. Un entrepreneur prend des risques. Si la personne a un projet bien défini, bien réfléchi, il faut se lancer » conseille-t-il.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Gladys Teie, 25 ans, gérante d’un institut de beauté, se veut également optimiste pour l’avenir. Après cinq années passées en tant que salariée dans un institut de soins et de beauté, elle en est devenue la gérante depuis février dernier. Un projet qui lui a demandé de nombreux efforts. Alors, pas question de baisser les bras : « Je sais que je suis dans un secteur où les gens reviennent, pour se faire bichonner, se détendre etc. Donc je reste positive par rapport à l’avenir. (…) Et avec la crise, on a quand même pu bénéficier des aides de l’État et du Pays, ce qui est bien, et comme je suis une petite entreprise, j’ai même pu bénéficier d’autres aides comme Initiative, les banques… J’ai pu racheter le fonds de commerce » confie-t-elle. « C’est important aussi d’avoir un soutien de la famille, du concubin… J’ai toujours persisté et gardé à l’esprit que j’allais réussir ».

« Je pense que la période de crise a réveillé chez certains des nouveaux métiers, des nouvelles façons de commercialiser, des nouvelles façons de se positionner »

Stéphane Chin Loy, président de la CCISM

La CCISM a enregistré plus de 200 nouveaux porteurs de projet en mai : « ce qui est encourageant et je pense, qui est prometteur, c’est qu’on a pratiquement récupéré le même nombre de créations d’entreprises d’avant le confinement » explique Stéphane Chin Loy, président de la CCISM. Il y a également eu deux fois moins de radiations : « Il faut attendre encore trois mois le temps que les entreprises essaient de redécoller, et on verra ceux qui n’y arriveront pas ».

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De nouveaux métiers tels que les livreurs à domicile sont en train de se créer ou encore de se développer, rappelle le président de la CCISM. La crise a permis a certains de se relancer, de se réinventer en créant d’autres entreprises qui répondent à une demande polynésienne : « Au niveau des prestataires, il y a tout à réinventer, à revoir… (…), il faut aussi rechercher de nouvelles façons de commercialiser en faisant du marketing digital etc. » ajoute Stéphane Chin Loy.

Pour aider les nouveaux et futurs entrepreneurs, la CCISM propose un « passeport pour entreprendre » avec une formation gratuite sur le marketing, le leadership ou encore le digital.

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