Les prestataires s’organisent pour attirer à nouveau les touristes locaux

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Ébranlé par cette crise sanitaire, le tourisme, premier secteur économique de la Polynésie, fait face à l’incertitude. Dans ce contexte, le challenge qui s’annonce désormais aux prestataires consiste à séduire la clientèle locale pour pouvoir relancer leur activité.

Publié le 14/05/2020 à 16:52 - Mise à jour le 15/05/2020 à 7:48

Ébranlé par cette crise sanitaire, le tourisme, premier secteur économique de la Polynésie, fait face à l’incertitude. Dans ce contexte, le challenge qui s’annonce désormais aux prestataires consiste à séduire la clientèle locale pour pouvoir relancer leur activité.

Canyoning, randonnée pédestre ou aquatique… Avant le mois de février, Arnaud et Hinatea proposaient jusqu’à 5 sorties par semaine. En 24 ans, l’entreprise s’est constitué une belle clientèle composée de 60% de locaux et 40% d’étrangers. Désormais, l’activité est à l’arrêt. Pour relancer les circuits, trois nouveaux parcours ont été ajoutés à la quinzaine déjà existante.

« On va principalement se cantonner à certaines vallées comme la Papenoo où on a énormément de sites archéologiques, précise Arnaud, guide de montagne et moniteur de canyoning. C’est sûr qu’il y a beaucoup de locaux qui s’intéresseraient à voir les espèces endémiques d’oiseau par exemple ou aller voir les marae, des choses comme ça. Et là justement, on a exploré de nouveaux canyons tout public. »

Matahi, près de son embarcation. (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Matahi, un passionné de la mer, propose des excursions nautiques depuis plus de 4 ans. La crise sanitaire n’a pas épargné son affaire. Ce natif de la Presqu’île n’a plus de clients depuis plus d’un mois. Sa stratégie ? Diversifier ses offres en proposant « des excursions nautiques à la journée avec déjeuner », explique-t-il. Partir à « la découverte du Te Pari, accessible uniquement en bateau, le banc de sable, des parcs à poissons avec des paraha peue qu’il n’y a pas ailleurs, voir la vague… je veux juste faire découvrir le bonheur que j’ai à la Presqu’île », confie-t-il.

Dans ce contexte de crise sanitaire, ces professionnels adaptent leurs prestations dans le respect des gestes barrières. Pour Matahi, c’est masque et gel hydroalcoolique avant d’embarquer sur le bateau, et les distances à respecter sont marquées de petites croix. Sans compter la désinfection du bateau après chaque passage.

Pour les randonnées, c’est un peu plus compliqué… « On essaie de garder des distances entre les clients, mais c’est pas toujours évident parce que parfois on doit porter assistance aux gens, explique Arnaud. On aura du gel, mais on ne pourra pas marcher avec des masques, c’est pas faisable. Pour le transport on essaie d’en prendre un minimum dans notre véhicule, et les autres personnes, on leur demande de nous suivre avec leur 4×4 jusqu’au départ de l’activité. »

De son côté, le ministère du Tourisme, en collaboration avec le service du Tourisme et Tahiti Tourisme, élabore un guide de procédures et recommandations barrières. Objectif : aider les 1 600 acteurs du secteur touristique, toutes catégories confondues, à relancer leur activité en toute sécurité.

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