Le BTP plombé par la flambée des prix des matériaux de construction

Publié le

Si certains ferment leurs locaux, d’autres souhaitent au contraire investir dans la pierre. Le salon de l’habitat, qui a ouvert ses portes en fin de semaine au parc expo de Mamao, est devenu un rendez-vous incontournable pour celles et ceux souhaitant investir dans un logement. Mais avec un coût des matériaux de construction en forte hausse depuis la crise covid, les professionnels tentent de minimiser l’impact sur leur prix.

Publié le 01/04/2023 à 15:49 - Mise à jour le 01/04/2023 à 15:51

Si certains ferment leurs locaux, d’autres souhaitent au contraire investir dans la pierre. Le salon de l’habitat, qui a ouvert ses portes en fin de semaine au parc expo de Mamao, est devenu un rendez-vous incontournable pour celles et ceux souhaitant investir dans un logement. Mais avec un coût des matériaux de construction en forte hausse depuis la crise covid, les professionnels tentent de minimiser l’impact sur leur prix.

Depuis deux ans, la crise sur les matériaux de construction se fait sentir sur l’ensemble de la planète. Avec une augmentation moyenne des prix de 27% au niveau mondial en 2022, la Polynésie n’est pas épargnée.

Parmi les prix qui ont le plus augmenté, le fer et le bois, selon Nathalie Fitoussi, commerciale. Pour ce dernier matériau, « ça dépend des bois, mais les sections les plus grosses et les plus difficiles à avoir ont augmenté de 20 à 50% » , explique-t-elle.

La société de Mme Fitoussi cherche ainsi de nouvelles alternatives aux matériaux conventionnels souvent en rupture de stock. Par exemple, des decks en bambou sont proposés pour faciliter l’approvisionnement et donc l’acheminement jusqu’aux latitudes polynésiennes. Et prudence est de mise quant à un retour des prix au niveau d’avant-crise : « C’est difficile d’avoir une vue sur ce qui va se passer, poursuit-elle. Pour le prix du transport, autant les prix ont tendance à baisser sur l’international, mais on n’en est pas encore là en Polynésie » .

L’importation des matériaux en Polynésie reste chère (Crédit Photo : TNTV)

Un constat que l’on retrouve aussi sur le stand de l’Office Polynésien de l’Habitat (OPH). Publique, la structure commercialise depuis 20 ans des kits fare. Elle aussi a dû réévaluer ses prix : celui d’un T3 a bondi de plus de 50%. De 5,2 millions de Fcfp avant la crise, le prix est passé à 8 millions de Fcfp, explique Basile Haapii, commercial à l’OPH.

La solution pourrait ainsi venir de la filière locale. Pour Heiti Chanson, jeune entrepreneuse spécialisée dans la modélisation 3D, c’est un choix qu’il faut encourager. « La fibre de coco est une bonne alternative au ciment, c’est un bon investissement pour l’avenir. L’humain ne va pas s’arrêter d’évoluer, il va bien falloir trouver des solutions » .

Malgré la conjoncture inflationniste, selon l’ISPF, le secteur du BTP a enregistré au premier semestre 2022 un chiffre d’affaires de plus de 25 milliards de francs, soit une augmentation de son chiffre d’affaires de 0,3%.

Dernières news