« La dégradation actuelle de la crise sanitaire nous fait craindre une détérioration supplémentaire » s’inquiète Vincent Fabre, directeur général de la Caisse de Prévoyance Sociale. Avec plus de 3 000 pertes d’emplois enregistrées l’année dernière, les cotisations collectées par la CPS sont inférieures aux dépenses. Pour pallier le problème et avec l’appui du Pays, la CPS a sollicité un deuxième emprunt auprès de l’État. « Les discussions sont bien avancées avec le Pays pour pouvoir obtenir ce deuxième prêt de 7,5 milliards de Fcfp qui, on l’espère, sera obtenu. Sachant qu’on a bien entendu les déclarations du Président de la République avec le prêt qui sera consenti par l’État au Pays de 300 millions d’euros (environ 36 milliards de Fcfp, NDLR), donc comme ça a été dit, une partie de ce financement permettra de réaliser ce deuxième prêt, on l’espère dans les meilleurs délais » explique Vincent Fabre.
Aujourd’hui, c’est plus de 64 000 salariés qui contribuent à maintenir l’activité de notre système de santé. Et grâce à ses réserves, la CPS est encore à même de garantir le paiement de l’ensemble des prestations : « remboursement des dépenses de santé, retraites et prestations familiales, c’est ce qu’on fait. Ces prestations sont nécessaires pour l’ensemble de nos assurés, de nos Polynésiens. Ce sont ces prestations qui, aujourd’hui, permettent et alimentent l’économie polynésienne au travers de la consommation. Donc il est absolument essentiel de ne surtout pas gripper la machine ».
Avec une population polynésienne vieillissante, un taux de personnes en longue maladie important et 2 emprunts à rembourser, la réforme de la Protection Sociale Généralisée est plus que nécessaire.
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