La direction refuse toute négociation. C’est ce qu’avancent les représentants syndicaux alors que la grève s’enlise. Ils disent avoir pour uniques interlocuteurs les différents directeurs des magasins Carrefour. Mais ceux-ci n’ont pas les coudées franches, selon eux.
« Lorsque vous êtes devant les directeurs, ils ne peuvent pas négocier pour les points concernant le reclassement de la DRH et le harcèlement. Donc ils ne sont pas en mesure de négocier l’ensemble des 16 points. Nous avons en face de nous des gens qui n’ont pas tous les mandats pour pouvoir négocier au nom du groupe » a indiqué Patrick Galenon, le secrétaire général de la CSTP/FO
Les syndicats demandent donc à la justice d’enjoindre la direction du groupe Wane à négocier sous peine d’une astreinte de 500 000 francs par jour de retard. Ils réclament aussi le paiement des jours de grève estimant que le mouvement a pris effet qu’à cause de cette absence de négociations.
Une ineptie pour l’avocat du groupe pour qui les discussions ont débuté dès le début du conflit.
« Nous sommes à la cinquième réunion de négociations à ce jour (…) Plusieurs projets de protocole de fin de conflit ont été adressés, hier, aux partenaires sociaux pour trouver une issue à la grève. Plusieurs points ont déjà été tranchés. Mais les partenaires sociaux sont partis d’eux-mêmes ce matin. La balle est dans leur camp », a de son côté déclaré Me Laurent Chicheportiche, l’avocat de la direction des magasins Carrefour
Le tribunal de première instance rendra sa décision demain matin. Et dans la foulée, il étudiera un autre référé déposé, cette fois, par la direction du groupe Wane. Celle-ci considère que sur les piquets de grève, les salariés mécontents ne respectent pas les gestes barrières. Elle demande donc à ce qu’ils quittent les lieux.