Grève chez Carrefour : pas de trêve de Noël

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Tensions, ce matin, devant le magasin Carrefour de Arue. La directrice du groupe Wane, Nancy Wane, est venue elle-même aux aurores afin de garantir l'acheminement des produits frais pour ce 24 décembre. Elle a tenté de négocier, et de lever le barrage filtrant installé devant la grande surface... mais les représentants syndicaux et les grévistes ont formé une chaîne humaine pour empêcher le passage des camions...

Publié le 24/12/2020 à 15:43 - Mise à jour le 28/12/2020 à 9:18

Tensions, ce matin, devant le magasin Carrefour de Arue. La directrice du groupe Wane, Nancy Wane, est venue elle-même aux aurores afin de garantir l'acheminement des produits frais pour ce 24 décembre. Elle a tenté de négocier, et de lever le barrage filtrant installé devant la grande surface... mais les représentants syndicaux et les grévistes ont formé une chaîne humaine pour empêcher le passage des camions...

Les négociations sont toujours en cours, chez Carrefour. Les 4 magasins du groupe sont touchés par une grève depuis lundi. Ce matin, des échanges vifs ont eu lieu devant l’enseigne de Arue, lors de l’arrivage des produits frais pour le réveillon.

Nancy Wane, directrice du groupe Wane, est venue à 6h30 sur le piquet de grève afin de négocier le passage du camion de livraison. Elle a déplacé des palettes et pancarte, mais les salariés en grève ont formé une chaîne humaine et le ton est monté.

« On dit souvent que Nancy, c’est la fille de Louis Wane, mais on oublie qu’elle est aussi la fille de Lulu Wane! »

Nancy Wane, directrice du groupe

« On est le 24, on a les huîtres à vendre! Les forces de l’ordre ne sont pas en mesure d’intervenir, de peur de débordements. Donc j’ai décidé de prendre les choses en main parce-que je ne veux pas que les denrées soient gaspillées! On dit souvent que Nancy, c’est la fille de Louis Wane, mais on oublie qu’elle est aussi la fille de Lulu Wane! Pour ceux qui la connaissent, ils savent comment elle est. Ma mère, elle ne m’a pas éduquée de manière à ce que je me laisse marcher sur les pieds par des hommes! »

Nancy Wane, qui dirige le groupe Wane, ajoute : « A 8h30, on sera à l’inspection du Travail pour que l’on nous clarifie les questions de la direction des ressources humaines, et du harcèlement. On ne peut pas utiliser le mot « harcèlement » comme ça. Jusqu’à preuve du contraire, l’inspection du travail n’a pas été saisie pour des faits de harcèlement. »

Si une partie des salariés en grève a accepté quelques compromis : elle n’a pas fait l’unanimité.

« Quand je l’entends dire qu’à un moment donné, on n’a pas voulu ouvrir les négociations, je ne suis pas du tout d’accord avec elle », précise Mildrer Tetuira, gréviste. « Pourquoi avoir attendu un préavis de grève pour négocier, et quand on va en négociations, on s’aperçoit qu’ils ont déjà pris leur décision! On n’a pas envie d’aller discuter avec des directeurs de magasin avec qui on est en conflit? O oe to oe rima a déjà déposé un cahier de revendications le 19 novembre : pas de réponse jusqu’au dépôt du préavis! Alors qu’on ne dise pas qu’on menace! On a laissé passer le deuxième camion de denrées ».

En cours de journée, le groupe et les partenaires sociaux ont finalement décidé que les négociations auraient lieu entre les délégués syndicaux et les directeurs de chaque structure. La grève se poursuit toujours.

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