Elu nouveau patron des patrons, Frédéric Dock prend la tête du Medef à une période plus que charnière. « C’est une grosse responsabilité et c’est un devoir, parce que aucun chef d’entreprise en activité n’a vécu une crise de ce type, il faut que toutes les bonnes volontés, ceux qui ont un certain nombre de compétences portent leur énergie dans cette effort », reconnaît le nouveau président.
Il faut dire que celui qui est aussi directeur de Cegelec Polynésie, et des filiales du groupe Vinci Energie, a été bien préparé. Président de la commission économique, ou de la chambre syndicale du bâtiment, Frédéric Dock est notamment à l’origine des sombres scénarios du Medef, dont le plus pessimiste table sur une perte de chiffre d’affaires de 145 milliards de francs. Des prévisions toutes deux conditionnées à la réouverture du trafic aérien. « Le scénario le plus pessimiste peut se transformer en scénario réaliste demain » met en garde le responsable. Les 120 milliards évoqués par Edouard Fritch ? « C’est bien de ça que l’on veut parler, savoir de quoi est composée cette somme, et qu’est-ce que le Pays a l’intention d’en faire. »
« Aujourd’hui les bilans sont fait, maintenant il faut mettre en place des mesures adaptées à l’ampleur de la catastrophe« . Profondément inquiet, le nouveau président du Medef déplore l’absence de transparence et de vision stratégique des autorités. « C’est tout le sujet. Ce qu’on a besoin de savoir, c’est quel est le plan du Pays, sa stratégie en particulier, qu’elle soit économique ou financière, il faut qu’on la connaisse, qu’on la partage et qu’on puisse aller la défendre, que ce soit auprès de l’Etat ou de quelqu’un d’autre. Aujourd’hui, il faut se mettre parfaitement d’accord avec le Pays sur les actions à mener. »
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