Fast-foods, pâtisseries… : une affluence modérée pour leur réouverture

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Ils ont levé leur rideau près d’un mois après leur fermeture : les commerces de restauration rapide ont aussitôt retrouvé leurs clients dans la capitale. Un extra qui rappelle la vie d’avant le Covid-19. Tarte sucrée, frites ou panini : à chacun son petit plaisir gastronomique synonyme de liberté retrouvée.

Publié le 27/04/2020 à 16:42 - Mise à jour le 27/04/2020 à 17:22

Ils ont levé leur rideau près d’un mois après leur fermeture : les commerces de restauration rapide ont aussitôt retrouvé leurs clients dans la capitale. Un extra qui rappelle la vie d’avant le Covid-19. Tarte sucrée, frites ou panini : à chacun son petit plaisir gastronomique synonyme de liberté retrouvée.

Ce lundi, pas de files d’attente interminables dans les fast-foods pour leur réouverture. Depuis un mois, les Polynésiens ont pris l’habitude des plats mijotés et des fourneaux. Mais les inconditionnels du « burger-soda » étaient tout de même au rendez-vous ce matin. Pâtisseries et viennoiseries ont également trouvé leurs adeptes. Des petites fantaisies rares en ces temps de confinement et qui font du bien au moral.

Symbole de notre société moderne et de la restauration rapide si consommée : l’enseigne McDonald’s qui a repris son activité aujourd’hui. « Nous avons ouvert à 10 heures », indique Maxime Antoine-Michard, directeur de McDonald’s en Polynésie. « Ça a été compliqué de s’arrêter un mois. On aurait pu rester ouverts, mais on a préféré être prudents, notamment vis-à-vis de notre personnel. On n’est pas les seuls pour qui ça a été compliqué, on est contents de redémarrer » poursuit-il.

Pour pouvoir reprendre son activité en toute sécurité, l’enseigne a doté ses employés de gants, masques, et a procédé à quelques ajustements. Il n’est plus possible de consommer sur place : « Tant que les règles de confinement seront en place, on a créé tout un cheminement à l’extérieur puis à l’intérieur du restaurant, ce qui permet de respecter les règles de distanciation et les gestes barrières. On a également fait des aménagements à l’intérieur. L’idée, c’était vraiment de garantir la meilleure sécurité possible pour nos clients et pour nos employés » explique le directeur.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Certains clients attendaient devant le restaurant pour être sûrs d’être parmi les premiers servis : « Ça m’a trop manqué, du coup, je suis venu. Le hamburger, les frites… j’aime tout ! J’en mange souvent. Je suis venu avant le travail exprès, et là, je vais apprécier ! Un mois sans burger… ooooh, là, c’est la vie qui reprend ! » , confie un consommateur. 

Mais l’enseigne américaine n’est pas la seule prisée par les visiteurs du centre-ville de la capitale. Un peu plus loin, ce sont les panini qui sont pris d’assaut : « J’ai vu le snack ouvert. Là, je suis sorti, j’ai vu le snack, et je rêvais d’un panini jambon-fromage ! Ça fait des semaines que je n’en avais plus mangé. Celui-ci, je l’attendais », s’exclame joyeusement un client.

« Ça fait du bien de revoir de la vie à Papeete ! Travailler avec un masque, ce n’est pas facile. La distanciation sociale n’est pas toujours respectée, on va s’y faire, mais ce n’est pas dans notre culture. Je suis descendue pour nettoyer le magasin, et tous les passants réclamaient des panini. Ça marche bien ! »  ajoute Maryse Dagorne, propriétaire d’un snack.

D’autres sont plus sucré… et plus gastronomique. Gérante d’une pâtisserie, Wendy Tehuitua Faafaatua raconte : « On fait juste de la vente à emporter. On veut maintenir nos emplois et pouvoir payer nos salariés. Il y a énormément de clientèle, on n’aurait pas imaginé. Ce sont les pâtisseries et les viennoiseries qui marchent le mieux ».

Une autre pâtisserie à l’enseigne fleurie a pu poursuivre son activité. « Depuis fin mars, on est à la moitié de notre chiffre d’affaires, c’est mieux que rien », relativise Kaiva Flosse, propriétaire. « On est restés tout au long du confinement en tant que boulangerie-pâtisserie. Ça nous a permis de payer tous nos salariés. On essaie d’apporter un peu d’évasion, de plaisir, aux clients qui viennent jusque chez nous. Ça change des pâtisseries de la maison. Ma femme est là tous les soirs à partir de minuit pour aboutir à un résultat. Je ne pense pas qu’il y ait une entreprise qui voie les choses de manière complètement sereine. On est inquiets, c’est pas un secret. On reste positifs, on reste combatifs, en espérant que ça reviendra petit à petit ».

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