Encadrement des PPN et PGC : le projet de loi adopté à l’assemblée de la Polynésie

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L’assemblée de Polynésie française s’est penchée ce jeudi matin sur le projet de loi du Pays relatif aux conditions d’encadrement des produits de première nécessité (PPN) et de grande consommation (PGC). Ce projet de loi consiste principalement à redéfinir le cadre juridique de ces produits en modifiant la partie législative du code polynésien de la concurrence. Au terme du débat il a finalement été adopté avec 49 voix pour, contre 7 abstentions.

Publié le 07/07/2022 à 17:17 - Mise à jour le 09/07/2022 à 10:26

L’assemblée de Polynésie française s’est penchée ce jeudi matin sur le projet de loi du Pays relatif aux conditions d’encadrement des produits de première nécessité (PPN) et de grande consommation (PGC). Ce projet de loi consiste principalement à redéfinir le cadre juridique de ces produits en modifiant la partie législative du code polynésien de la concurrence. Au terme du débat il a finalement été adopté avec 49 voix pour, contre 7 abstentions.

Le gouvernement a déjà avancé 1,1 milliard sur l’année, pour contenir le prix de la farine et élargir la liste des PPN. Modifiée une vingtaine de fois en 30 ans, la liste des PPN devrait encore être corrigée. « On va passer en fait certains produits PGC en PPN. La différence entre un PPN et le PGC c’est que le PPN, la marge est encadrée, est exonérée de tout droits, de taxes, TVA, CPS etc. Et les PGC sont exonérés de TVA et de CPS. Et donc la liste sera enrichie de manière à ce que le pouvoir d’achat des Polynésiens soit accompagné au maximum tel qu’on s’était engagés depuis le début », déclare le ministre de l’Economie Yvonnick Raffin.

L’objectif de cette nouvelle loi : soulager les ménages et lutter contre l’inflation en modernisant et en simplifiant la réglementation sur les produits que l’on retrouve très souvent dans les caddies. Les représentants du Tavini sont persuadés qu’il existe d’autres mesures, mais se résolvent à suivre celle proposée par la majorité. « Ils restent dans une économie de prix administré à travers les PPN et PGC, donc on y coupera pas. Ce qui m’intéresse le plus c’est de savoir comment on va élargir c’est-à-dire adapter la liste des PPN et PGC aux nouvelles habitudes alimentaires et aux nouvelles habitudes de confort », explique le représentant Tavini à l’assemblée, Antony Géros.

Pour le porte-parole de A here ia Porinetia Nuihau Laurey, ce système de prix administré repose sur des taxes et des impôts payés par la population pour financer des dispositifs censés baisser les prix de certains produits. Une formule qui selon lui ne fonctionne pas puisque la Polynésie française est l’un des pays où le coût de la vie est le plus cher au monde. « Encore une fois, le constat que tous les Polynésiens font aujourd’hui, c’est que tout coûte cher dans notre pays. Et donc ce système ne marche pas. C’est pour cela que nous appelons le gouvernement à proposer une réforme de plus grande ampleur et notamment en faisant baisser les droits et les taxes sur ces produits pour qu’ils reviennent moins cher à tous les Polynésiens. »

De son côté le Cesec regrette l’absence de communication sur un sujet qui impactera le pouvoir d’achat des consommateurs dans un contexte de crise. En attendant que la loi rentre en vigueur, le gouvernement assure que les contrôles des prix continuent et qu’ils portent leurs fruits.

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