Edouard Fritch signe le second prêt garanti par l’État de 35,8 milliards de Fcfp

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Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a signé ce jeudi à Paris avec le Premier ministre Jean Castex un second prêt garanti par l'État (PGE2) de 35,8 milliards de Fcfp, qui permettra, entre autres, de venir en aide au système de santé et de sauver Air Tahiti Nui.

Publié le 03/02/2022 à 11:08 - Mise à jour le 03/02/2022 à 14:34

Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a signé ce jeudi à Paris avec le Premier ministre Jean Castex un second prêt garanti par l'État (PGE2) de 35,8 milliards de Fcfp, qui permettra, entre autres, de venir en aide au système de santé et de sauver Air Tahiti Nui.

Avant la signature de ce PGE, « qui financera 40% du Plan de Relance de la Polynésie française pour les années 2021 à 2023 » selon Matignon, le Premier ministre Jean Castex a reçu le président de la Polynésie Edouard Fritch.

Cette signature intervient une année après un premier emprunt de 28,6 milliards de Fcfp octroyé en août 2020 à la demande du gouvernement de la Polynésie. La garantie sera portée comme précédemment, par l’Agence Française de Développement (AFD) dont le président Edouard Fritch avait rencontré les responsables la veille à Paris.

« Ce prêt garanti par l’État va avoir un rôle important dans le plan de relance que nous avons lancé en fin d’année dernière pour venir au secours des entreprises, pour soutenir l’activité » et financer les difficultés « concernant les fonds sociaux d’une part, mais aussi de sauver l’outil que représente Air Tahiti Nui pour le développement du tourisme en Polynésie française », a indiqué Edouard Fritch à l’issue de cet entretien. 

« La compagnie a effectivement beaucoup souffert de la fermeture des frontières et des confinements. Avec l’aide de l’État, nous allons venir au secours de la compagnie », a expliqué le président Fritch, qui n’envisage cependant « pas encore » une augmentation de capital.

Ce prêt vient ainsi compléter les aides de l’État pour soutenir la reprise de l’économie polynésienne, notamment le fonds de solidarité aux entreprises, l’aide aux coûts fixes, les prêts à taux bonifié ou avances remboursables, les prêts garantis ou encore les subventions accordées dans le cadre de France relance.

Par ailleurs, « la caisse de prévoyance sociale va connaître des difficultés vraisemblablement sur les deux-trois ans à venir, ce qui a d’ailleurs obligé le gouvernement du pays à augmenter les impôts », a-t-il rappelé. 

« Nous allons commencer à rembourser ce prêt sur le budget 2023. L’ensemble des prêts contractés par le pays aujourd’hui permet d’avoir toutes les garanties de remboursement », a-t-il assuré en affirmant « nous ferons droit à toutes nos obligations ».

Amortissable sur une durée de 25 ans, avec un différé de remboursement du capital de 3 ans, ce prêt garanti par l’État est réparti comme suit :

  • 22,8 milliards de Fcfp pour financer, en partie, les opérations inscrites au plan de relance polynésien. D’un montant total de 75 milliards de Fcfp, le plan de relance sera soutenu à hauteur de 40% par le présent prêt ;
  • 7 milliards de Fcfp pour soutenir les régimes sociaux gérés par la caisse de prévoyance sociale ;
  • 6 milliards de Fcfp pour permettre la consolidation financière de Air Tahiti Nui.

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