Covid-19 : quand la crise profite aux coursiers

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La crise de la Covid-19 ne fait pas que des malheureux. A contrario du secteur du tourisme ou de la restauration, l’activité de coursier tire son épingle du jeu. Avec le confinement et la propagation du virus, les sociétés de livraison sont plébiscitées par les Polynésiens, en particulier ceux des archipels en cette période des fêtes de fin d’année.

Publié le 24/11/2020 à 16:20 - Mise à jour le 24/11/2020 à 16:20

La crise de la Covid-19 ne fait pas que des malheureux. A contrario du secteur du tourisme ou de la restauration, l’activité de coursier tire son épingle du jeu. Avec le confinement et la propagation du virus, les sociétés de livraison sont plébiscitées par les Polynésiens, en particulier ceux des archipels en cette période des fêtes de fin d’année.

Depuis le confinement du fenua en avril, les sociétés spécialisées dans les services de livraison connaissent un boom de leurs activités. Elle permettent à ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent se déplacer d’effectuer des achats qui leurs seront livrés : électroménagers, nourriture, textile… La demande est variée et elle est au rendez-vous. Moanatea Henriou qui s’est lancé il y a trois ans a même dû embaucher pour répondre aux besoins de la clientèle : « Au début de la Covid, les gens ne voulaient plus sortir et on a bien tourné, j’ai dû embaucher, acheter des fourgons… Après, c’est revenu à la normale. Mais là, c’est la période du Black Friday, de Noël… donc les îliens sont heureux. Avec tous nos employés, on est à fond pour eux. Il faut penser à nos îliens ! (…) Il y a des secteurs qui ont souffert, mais moi je peux continuer à tourner donc il faut qu’on favorise l’embauche des jeunes. On est contents aujourd’hui, et il faut qu’on reste debout car il faut durer. »

Un constat partagé par Vaitea Etilage, également gérant d’une société de livraison depuis cinq ans : « Tous les gens des îles ne peuvent pas se déplacer à Tahiti car les billets sont chers, donc ils préfèrent payer un prestataire plutôt que de payer un billet d’avion, une voiture de location, un hôtel… On est là pour les aider. Cela nous fait plaisir de les servir. (…) On a des horaires très flexibles, on s’adapte aux clients ».

Particulièrement sollicité en cette période de fin d’année, Vaitea comme ses confrères jongle entre les livraisons, sans compter ses heures : « Le rythme est plus soutenu là, bon c’est une petite période, on se reposera en janvier ! (…) J’ai beaucoup de demandes, il faut servir tout le monde, et les clients sont très exigeants, ils veulent être vite livrés donc on essaie de faire de notre mieux. Heureusement pour nous, il y a des concurrents donc les clients ont le choix. Chacun a son portefeuille clients, et les clients s’habituent à leur coursier. On essaie de s’adapter par rapport à la concurrence, on suit les prix ».

Une concurrence qui se fait effectivement plus pressante. En 2020, la CCISM a ainsi enregistré une progression d’environ 40% de créations d’entreprises dans ce secteur. 

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