Confinement : quel accompagnement pour le secteur économique ?

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La chambre de commerce et d'industrie, le patronat, et les grands représentants du tissu économique local se sont longuement entretenus avec les autorités depuis deux jours. S'ils se déclarent solidaires compte tenu de la catastrophe sanitaire qui touche le pays, ils s'interrogent sur la teneur des aides dont ils pourront bénéficier.

Publié le 20/08/2021 à 21:47 - Mise à jour le 22/08/2021 à 9:06

La chambre de commerce et d'industrie, le patronat, et les grands représentants du tissu économique local se sont longuement entretenus avec les autorités depuis deux jours. S'ils se déclarent solidaires compte tenu de la catastrophe sanitaire qui touche le pays, ils s'interrogent sur la teneur des aides dont ils pourront bénéficier.

Cette nouvelle crise sanitaire, et les mesures de restrictions qui en découlent sont une épreuve supplémentaire pour l’ensemble du monde économique polynésien, ou presque. Patrons, salariés, entrepreneurs, patentés, ont du composer avec les vagues successives, et les obstacles répétés à la vente.

Quelques commerces pourront maintenir leur activité : ceux d’alimentation, de produits de première nécessité, et de matériel informatique.

La fin de semaine a largement été consacrée aux discussions entre les protagonistes des différents secteurs de l’économie, et les autorités, afin d’adapter les mesures d’accompagnement.

« Si on doit retenir quelque chose de cette situation, c’est qu’elle était difficilement prévisible, et cela rend le pilotage compliqué », concède Maxime Antoine-Michard, vice président de la confédération des petites et moyennes entreprises. « Je crois qu’aujourd’hui, il faut que l’on soit tous solidaires, que l’on s’organise, et pour ceux qui ne peuvent pas travailler : organiser la manière dont ils vont être accompagnés ».

« Ce n’est ni le moment de polémiquer, ni d’être dans la critique, car la situation était complexe et cela rendait le pilotage difficile ».

Maxime Antoine-Michard, vice-président de la CPME

Le numéro 2 de la CPME poursuit : « Le sanitaire nécessitait que des mesures soient prises, et nous: on va s’adapter. Aujourd’hui, la principale question tourne autour de l’accompagnement qui sera apporté par les services de l’Etat et du Pays. Ce travail a déjà démarré. Nous avons eu des réunions préparatoires tout au long de la semaine« .

Rencontre à la résidence du Haut-commissaire entre les services de l’Etat, du Pays, et le patronat

Rebâtir le modèle de demain

« On ne pouvait pas s’attendre à autre chose aujourd’hui, compte tenu de l’aggravation de la situation sanitaire », souligne Frédéric Dock, le président du MEDEF Polynésie.

« La question elle n’est pas sur les 15 jours qui viennent mais sur la suite : comment allons-nous fonctionner dans ce mode dégradé dans les semaines et les mois qui viennent »?

Frédéric Dock, président du MEDEF Polynésie

« On espère au minimum ce qui avait déjà été donné avant. Il faut réactiver les aides, ce qui n’est pas acquis. Mais il y a aussi d’autres secteurs qui vont être touchés. Ce sont ces discussions et les moyens que l’on a en face que l’on a abordé dès jeudi soir ».

Le patron des patrons de Polynésie conclut : « Le vrai souci aujourd’hui c’est la situation sociale. C’est à dire la perte d’emploi, les conséquences sur tout un chacun. On les rassure dans la mesure où on peut les rassurer, mais c’est le travail que l’on va faire, surtout avec le Pays, qui va permettre de rebâtir le modèle de demain et d’espérer reprendre nos activités, en tous cas au moins partiellement. »

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