Le confinement et son système de dérogations : un concept à clarifier… Ce matin, à Papeete, on se serait presque crus un jour de semaine classique. « Je ne savais pas qu’il y avait le confinement dans la semaine, déclare une passante. Le week-end, j’étais au courant, mais pas la semaine »!
Les commerces alimentaires, d’informatique ou de première nécessité sont autorisés à ouvrir. Mais il n’est pas possible de s’installer pour consommer sur place.
Ce lundi matin vous pouviez repartir avec un en-cas à emporter… mais pas forcément vous fournir partout en matériel parascolaire… paradoxe. La majorité des usagers pris de cours par les annonces vendredi après-midi, étaient pourtant sortis s’équiper pour l’école à la maison ou le télétravail.
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« Je suis venue en ville pour pouvoir faire les derniers achats pour assurer la continuité pédagogique, car je suis enseignante, mais également pour la continuité pédagogique de ma fille », explique une maman.
Ce confinement version 2021 permet à une partie des commerçants d’espérer limiter les pertes en terme de budget. Certains ont d’ailleurs aménagé un drive. « Je ne vends que des produits à emporter : cafés, salades, sandwichs, pour aujourd’hui, demain, et après, je verrai ce que ça donne, précise Maryse Dagorne, gérante d’un snack dans le centre de Papeete. Si c’est intéressant voire un peu intéressant, je resterai. Si c’est pour jeter, ce n’est pas la peine ».
La commerçante ajoute : « Ce matin, j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de jeunes qui se baladaient, et beaucoup de circulation en ville. Mais cela ne se traduit pas en terme d’achats ».
Vendeuse de chocolats et sucreries, Nathaly Pignolet attend de voir si la clientèle sera au rendez-vous, et comment elle va devoir s’adapter aux demandes : « Aujourd’hui, je suis venue pour faire un test de deux ou trois jours, voir si ça fonctionne. Certains magasins autour ont le droit d’ouvrir et on va essayer de bénéficier de leur clientèle nous aussi. Nous avons d’ailleurs eu quelques coups de fil. Le chocolat, c’est bon pour le moral, c’est le moment d’en consommer! «
Mamas fleurs, horticulteurs et artisans eux ont disparu du marché, laissant place vide. Les rideaux de fer sont baissés. Seule la partie alimentaire reste ouverte au public.
Dans les rues, de nombreux jeunes affranchis des mesures restrictives… et pourtant selon le dernier bulletin de veille sanitaire le taux d’incidence atteint des sommets chez les 20-44 ans.