Chez les commerçants, accueil mitigé pour l’arrivée de Decathlon

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Le leader français des articles de sport ouvrira son 1er magasin à Tahiti au 1er semestre 2024. Chez les commerçants spécialisés, l’arrivée sur le marché de cette grande surface suscite inquiétudes d’un côté et une certaine indifférence de l’autre. Les athlètes espèrent eux trouver des gammes plus larges de produits pour s’équiper à prix avantageux.

Publié le 18/03/2023 à 11:39 - Mise à jour le 18/03/2023 à 11:39

Le leader français des articles de sport ouvrira son 1er magasin à Tahiti au 1er semestre 2024. Chez les commerçants spécialisés, l’arrivée sur le marché de cette grande surface suscite inquiétudes d’un côté et une certaine indifférence de l’autre. Les athlètes espèrent eux trouver des gammes plus larges de produits pour s’équiper à prix avantageux.

Sur le terrain de 17 000 m² des hauteurs de Punaauia, la phase de gros œuvre a débuté pour sortir de terre le 1er magasin Decathlon de Tahiti, dont l’ouverture est prévue avant les Jeux de 2024.

Le géant français de la conception et de la distribution d’articles de sport nourrit des ambitions dans le Pacifique. Déjà installé en nouvelle Calédonie depuis 2014, l’enseigne compte ouvrir à Punaauia, à côté du complexe Phénix, un magasin de 2900 m².

Dans une boutique du centre ville de Papeete, où la marque à la virgule est omniprésente, on sait que le marché sera plus rude dans les années à venir. « On a la chance de pouvoir représenter la marque n°1 mondiale dans le monde du sport, explique Raimana Tanseau, responsable marketing. On ne propose pas les mêmes gammes de produits. Nous sommes plus sur des gammes techniques, plus haut de gamme« .

En Nouvelle-Calédonie pourtant, l’enseigne n’a pas tué le secteur. Au contraire, les boutiques des marques plus techniques ont même eu tendance à éclore. Et à booster, au passage, la pratique sportive.

À la fédération d’athlétisme, l’arrivée du leader français des articles de sport est une opportunité pour se fournir en matériel : « On n’a pas de difficulté pour s’équiper, ni de difficulté à trouver des partenariats avec les magasins existants en Polynésie, note Tumatai Dauphin, cadre technique à la fédération d’athlétisme. Mais la disponibilité, en termes de quantité, et un réel problème« .

À l’approche des jeux olympiques, l’engouement pour le sport devient aussi un outil marketing. Les fédérations envisagent d’ailleurs des partenariats avec Decathlon. Pour les athlètes comme pour le grand public, on s’intéresse aussi aux futurs prix affichés.

« Pour la technicité, pour les nageurs qui mettent des combinaisons un peu plus spécifiques, c’est vraiment les marques que Decathlon ne fait pas, précise Sylvain Roux, cadre technique à la fédération tahitienne de natation. Par contre, pour le grand public, les petites paires de lunettes et le bonnet, ce serait intéressant d’avoir des produits plus accessibles ».

La grande surface du sport compte recruter à terme une quarantaine d’employés, avec une priorité pour les profils des sportifs.

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